Sponsors:

NEWSLETTER

HORAIRES

CALENDRIER

ARCHIVE

TECHNIQUE & SECURITE

Toutes les informations sur les activités de la randonnée vous sont envoyées par courriel. Chaque nouveau membre est automatiquement inscrit sur la liste de distribution.

Si vous ne voulez pas recevoir ces informations, veuillez contactez la responsable de la randonnée ou la secrétaire du club (voir également la composition du comité sous l'onglet "Le Club").

Si, malgré votre inscription comme membre, vous ne recevez pas ces informations, merci de contacter la secrétaire qui vérifiera vos coordonnées.

Horaire d'hiver:

Mardi

9:30-11:30 Aviron *

Mercredi

9:30-11:30 Aviron *

Mercredi

18:30-20:00 Ergomètre

Jeudi

9:30-11:30 Aviron *

Samedi

10:30-12:30 Aviron

Dimanche

10:00-12:00 Aviron


(*) Les sorties du matin sont organisées par Yves.

Horaire d'été:

Mardi

09:00-11:00 Aviron *

Mardi

18:30-20:30 (octobre: 18:00-20:00) Aviron

Mercredi

09:00-11:00 Aviron *

Jeudi

09:00-11:00 Aviron *

Jeudi

18:30-20:30 (octobre: 18:00-20:00) Aviron

Samedi

10:30-12:30 (vacances d'été: 9:00-11:00) Aviron

Dimanche

10:00-12:00 (vacances d'été: 9:00-11:00) Aviron


(*) Les sorties du matin sont organisées par Yves.


Calendrier 2023

Compétitions

28-30 juin

Championnats Suisses

28 septembre

Championnats Romands

29 septembre

Régate de Nyon

12 octobre

Léman-sur-Mer

Voyages

26-28 mai

Vogalonga

16 septembre

Bilac

7-8 octobre

week-end à Bâle

Festif

14 avril

Ouverture de saison

28 avril

Journée de nettoyage

8 septembre

Repas de Soutien

2024

Accueil'24

Apprendre'24

Compétition'24

Randonnée'24

Media'24

Le Club'24

Album Photo'24

2023

Accueil'23

Apprendre'23

Compétition'23

Randonnée'23

Media'23

Le Club'23

Album Photo'23

2022

Accueil'22

Apprendre'22

Compétition'22

Randonnée'22

Media'22

Le Club'22

Album Photo'22

2021

Accueil'21

Apprendre'21

Compétition'21

Randonnée'21

Media'21

Le Club'21

Album Photo'21

Tokyo'21

2020

Accueil'20

Apprendre'20

Compétition'20

Randonnée'20

Media'20

Le Club'20

Album Photo'20

2019

Accueil'19

Apprendre'19

Compétition'19

Randonnée'19

Media'19

Le Club'19

Album Photo'19

2018

Accueil'18

Apprendre'18

Compétition'18

Randonnée'18

Media'18

Le Club'18

Album Photo'18

Fonds de Soutien'18

2017

Accueil'17

Apprendre'17

Compétition'17

Randonnée'17

Media'17

Le Club'17

Album Photo'17

2016

Accueil'16

Apprendre'16

Compétition'16

Randonnée'16

Media'16

Comité'16

Album Photo'16

Travaux'16

Rio'16

2015

Accueil'15

Apprendre'15

Compétition'15

Randonnée'15

Media'15

Comité'15

Album Photo'15

Travaux'15

2014

Accueil'14

Apprendre'14

Compétition'14

Randonnée'14

Media'14

Comité'14

Album Photo'14

2013

Accueil'13

Apprendre'13

Compétition'13

Randonnée'13

Media'13

Comité'13

Club 8+'13

Album Photo'13

2012

Accueil'12

Apprendre'12

Compétition'12

Randonnée'12

Divers'12

Comité'12

Club 8+'12

Album Photo'12

London Olympic Games'12

2011

Accueil'11

Apprendre'11

Compétition'11

Randonnée'11

Divers'11

Comité'11

Club 8+'11

Album Photo'11

2010

Accueil'10

Apprendre'10

Compétition'10

Randonnée'10

Divers'10

Comité'10

Culture?'10

Album Photo'10

Youth Olympic Games'10

2009

Accueil'09

Apprendre'09

Compétition'09

Randonnée'09

Divers'09

Comité'09

Culture?'09

Album Photo'09

2008

Accueil'08

Apprendre'08

Compétition'08

Randonnée'08

Divers'08

Comité'08

Culture?'08

Album Photo'08

2007

Accueil'07

Apprendre'07

Compétition'07

Randonnée'07

Divers'07

Comité'07

Culture?'07

Album Photo'07

2006

Accueil'06

Apprendre'06

Compétition'06

Randonnée'06

Divers'06

Comité'06

Culture?'06

Album Photo'06

2005

Accueil'05

Apprendre'05

Compétition'05

Randonnée'05

Divers'05

Comité'05

Culture?'05

Album Photo'05

2004

Accueil'04

Apprendre'04

Compétition'04

Randonnée'04

Les Anciens'04

Comité'04

Jeunes Rameurs'04

Album Photo'04

Noël'04

La "randonnée" regroupe les membres de notre club qui rament régulièrement ensemble pour profiter de la nature et participer ensemble à des évènements d'aviron loisir en Suisse et en Europe. Notre club favorise l'activité sportive en équipe, et en principe, les nouveaux membres sont intégrés dans des bateaux d'équipe et rament pendant les horaires fixes (voir ci-dessus). Si vous avez envie de pratiquer l'aviron comme sport de loisir, la page "apprendre" vous renseigne sur les cours. Si vous savez déjà ramer, venez simplement nous voir une fois au club pendant les horaires de la randonnée.

  Randonnée Nautique des Gorges de la Loire, un rêve qui devient réalité !    

"Maintenant vous fermez les yeux, et vous essayez de sentir le bateau et le rythme de la nage sans regarder." Qui n'a pas déjà fait cet exercice intéressant lors d'un entraînement sur le lac ? Pour un groupe d'une douzaine de personnes malvoyantes du canton de Vaud, du Valais et de Genève, ramer avec un handicap visuel est la normalité. 

Tous les mercredis, cette équipe très motivée se retrouve pour s'adonner à sa passion. Encadrés par des bénévoles qui se relaient pour aider à sortir les yolettes ou doubles, prendre la barre et apporter leur soutien lorsque cela est nécessaire, les sorties se déroulent en équipes mixtes de voyants et de malvoyants, et la bonne humeur est également toujours de la partie. Mais notre lac n'est pas la limite de leurs ambitions. Cette année, ils se sont davantage entraînés pour participer à la sortie sur la Loire, organisée par le club de Saint-Étienne. Trouvez ci-dessous le témoignage de Nadia, l'une des participantes enthousiastes à cet événement :

A la fin de l'année 2024, Bernard Stumpe nous a annoncé – à nous les participants du GSHV (Groupe Sportif des Handicapés de la Vue) Aviron – son projet de nous emmener faire la randonnée nautique des Gorges de la Loire le week-end du 14 et 15 juin 2025: 32 kilomètres de rame... Nous avons accepté ce défi avec enthousiasme, mais très vite nous avons compris qu'une sélection s'imposait vu qu'avec deux yolettes, il y avait de la place pour six personnes non-voyantes et malvoyantes, deux accompagnantes et les deux barreurs Bernard Stumpe et Roberto Betti... En février, nous avons eu trois entraînements extraordinaires, sur ergomètre, pour déterminer les diverses puissances physiques et endurances! Tout le monde y a mis du sien, et les équipages ont été définis. Tous les mercredis du mois de mars, nous avons affiné notre technique à l'ergomètre et au bassin avec beaucoup de motivation. Dès la belle saison, nous avons débuté nos sorties sur le lac et nous nous sommes organisés pour faire de plus longues distances que d'ordinaire en allant jusqu'à la Galère (15 kilomètres). Rien n'a été facile, la fatigue, les cloques dans les mains, les courbatures les jours suivants..., mais nous étions toujours fiers de nos résultats! Le samedi 14 juin, l'équipe au complet est partie à l'aventure, destination Saint-Paul en Cornillon, pour une journée détente avec visite de la miellerie et souper dans une ambiance idyllique et conviviale.

Il faisait une chaleur incroyable. Le jour J arrivé, la météo s'est montrée un peu capricieuse avec un ciel couvert et un petit vent froid, mais finalement idéale pour ramer. Dans nos beaux T-shirts du LSA, très fiers de représenter notre club de Lausanne, nous avons ramé en y mettant toute notre énergie, même sous la pluie d'orage et avec un souci de cale-pieds dû à une collision causée par une fausse manœuvre d'autres participants... La vaillante équipe a fait 20 km en trois heures, les organisateurs ayant raccourci le parcours à cause des conditions météo. Quand nous avons remis les pieds sur terre, nous étions si contents que nous avons oublié que nous étions mouillés de la tête aux pieds! Un bon repas partagé dans la bonne humeur nous a réchauffés. Nous avons pris le chemin du retour le cœur rempli de joie en nous disant: " Et pourquoi pas à l'année prochaine?! "

Merci aux barreurs du LSA Bernard et Roberto ainsi qu'aux deux accompagnantes Jocelyne et Corine et à l'équipe GSHV: Vincent, Joël, Eddy, Maria, Baptiste et Nadia. Le GSHV remercie aussi le LSA Aviron, qui a été flexible et mis à disposition la salle et les yolettes les mercredis après-midis. Nos remerciements vont aussi à la Clinique Cecil, qui a financé une grande partie de cette randonnée, et au club d'Aviron stéphanois pour leur accueil, à l'occasion de leur 30e anniversaire.


Nadia

  Cross Rowing sur la Ruhr    Autour de Dortmund, du 13 au 19 juillet 2025

 "Oh, c'est assez compliqué... " C'est ce que Mike répondait, en souriant de bizingue, quand on lui demandait comment ça allait, ces préparatifs de la rando dans la Ruhr, en Allemagne. Eh bien on a compris pourquoi! La Ruhr, vers Dortmund – la ville de Jakob, l'autre organisateur – se montre plutôt capricieuse: peu abondante et affectionnant les rapides, prolifique en algues et nénuphars, riche en culs de sac, méandreuse, imprévisible... Pour franchir les mauvaises passes, pas d'écluses, mais des toboggans: entre deux murets, sur des flots bouillonnants, on fait passer son embarcation en la retenant par une ficelle à l'avant et à l'arrière et en la guidant avec deux rames pour éviter que les portants heurtent les parois. Du grand art! Au sixième toboggan, on est tous devenus des experts! 
Donc, oui, compliqué, et expérimental. D'autant qu'on a pu, avec succès, tester le charriot prototype de Mike. Deux lanières, deux roues sur un essieu, et vogue la yolette sur les rampes des pontons et sur l'herbette. Quand il faut grimper, c'est sympa. Mais au Club d'aviron de Hattingen, ils ont un système de treuil assez sophistiqué dont nous avons pu profiter, récupéré sur les ruines d'une mine de charbon voisine... Car la Ruhr, qui l'ignore?, sillonne un pays au passé sidérurgique mémorable.

Un jour de pluie, plutôt que de glisser sur les toboggans, on a pu ainsi se balader sur une conduite de gaz à une hauteur vertigineuse avec vue sur les hauts fourneaux à Phoenix West, s'enfoncer (dûment casqués) dans un boyau charbonneux de la houillère de Zollern (LWL) puis admirer d'énormes machines derrière un extraordinaire portail Art nouveau, prendre un thé dans une halle de la Kokerei Hansa... Oui, on a aussi pu faire du tourisme, d'ailleurs on n'a pas quitté la Route Industriekultur, dans tous ces kilomètres qu'on faisait pour rejoindre, le soir, l'hôtel de Herdecke, puis celui de Hattingen. Même quand on s'est perdues. Eh oui par deux fois, dans les bus, on a tourné dans tous les sens pour trouver le Ruderclub une fois de Blankenstein une autre de Baldeneysee... Cette Ruhr est si complic!


Toute rando a ses moments forts. (Et ses ptits désagréments aussi, ici ça a été les caques des bernaches du Canada, parfois de plusieurs centimètres d'épaisseur sur le bord des pontons...) Le moment le plus fort, ça a été, non pas la fuite en avant, à fond de train, de Magda et Silvia sur Citius alors que la rivière avait à peine 20 cm de fond, ni le premier toboggan où tout le monde a failli déraper et Pangolin se fracasser, ni la fois où Gaël et Magda sur Citius (hum, on était mieux en yolette) ont râclé un espèce de mur dans le fond de la Ruhr, ni même le repas gastronomique au Vida où celles qui avaient pris l'option végétarienne par crainte du porc l'ont bien regretté en voyant notre poisson..., non tout cela n'est rien par rapport à l'apéro chez les parents de Jakob.

Et pourtant, les craintes avaient été vives devant les photos de Salzkuchen de Jakob: images de pain style McDo avec un truc, le met, à l'intérieur. Là encore les pseudo-végétariens ont eu bien tort. Ce fut exquis, frais, épicé, et l'apéro se fit souper, devant un jardin somptueux de grandes herbes et graminées, servis par des hôtes très classe et très spontanés; on a été gâtés et on n'arrivait plus à décoller. J'oubliais: la bière coulait à flot... Pas n'importe laquelle d'ailleurs, Jakob a tout expliqué entre celle de Dortmund et celles de pas Dortmund, mais je ne me souviens pas bien!


Que dire encore de cet exploit de ramer sur une rivière ramable essentiellement sur ce qu'ils appellent le lac de Baldeney, au pied de la villa Hügel, le temple mastodontique de Krupp, devenu un musée (que nous avons visité)? Les kilomètres? Pas beaucoup en bateau (75), mais pas mal sur les routes et autoroutes allemandes: bravo aux chauffeurs et chauffeuses, avec bonus pour Denise, as de la marche arrière en terrain pentu et pierreux. L'équipe? Du tonnerre! Voici les noms: Camilla, Caroline, Christine, Denise, Gaël, Hélène, Jakob, Lauriane (experte en copulation de libellules), Lucia, Magda (experte en Accords Toltèques), Mike, Pascal, Silvia, Véro, soit une bonne brochette de LSA members que n'a pas effrayés l'idée d'aller humer des parfums houillers dans une verdure bucolique.

La météo? Mieux aurait été mal: chaud mais pas trop, nuits agréables, soleil farceur. La nourriture? Plutôt haut de gamme, avec en rab, dans les haies, des kilos de mûres chaque jour plus mûres. L'organisation? Franchement, chapeau! Mike, Jakob, merci, merci, vous nous avez concocté une sorte de voyage total avec du Spass, du Spannend, du Sport, du Spiel, du Spontan, et même pas beaucoup de Speck!


Loyse

  Traversée de Lyon    Lyon, le 1er mai 2025

Lyon, la ville entre Rhône et Saône, avec son pittoresque centre historique, le funiculaire menant à la basilique Notre-Dame de Fourvière, d'où la vue est magnifique, la vieille ville et ses passages secrets entre les maisons appelés "traboules", les terrasses ombragées qui invitent à déguster une bière fraîche pour affronter les températures estivales, et – bien sûr – le dîner dans un authentique bouchon lyonnais pour goûter les spécialités locales comme les quenelles, le magret de canard, les andouillettes et le boudin noir... Le premier groupe parti en minibus a eu le privilège de (re-)découvrir toutes ces merveilles le mercredi, en attendant les quatre derniers arrivants qui les ont rejoints dans la soirée.

Mais l'objectif principal de l'excursion était évidemment tout autre: la Traversée de Lyon en aviron. Cette randonnée sur les fleuves Rhône et Saône rassemblait en ce 1er mai environ 200 participants, invités et encadrés par le Club Aviron Union Nautique (AUN) de Lyon qui organisait l'événement.

Après un petit déjeuner revigorant à l'hôtel et par un temps parfait, nous marchons alors jeudi matin le long de la Saône pour rejoindre l'AUN, ce qui nous donne déjà une première impression de ce bel endroit. Une quarantaine de bateaux sont mis à l'eau à l'Île de Barbe, et nous attendons le signal de départ, qui sera donné avec un peu de retard, vers 10 heures. Un des bateaux lausannois, impatient de se lancer dans la course, profite de l'attente pour faire un petit échauffement sur 3 km pendant que les autres attendent patiemment. Et puis... c'est parti! Descente de la Saône, montée du Rhône (en discutant l'hypothétique option de ramer directement depuis le Léman la prochaine fois), demi-tour au Pont de l'Université, descente du Rhône et remontée de la Saône pour terminer le parcours. Tout cela se déroule dans des conditions parfaites, avec un courant d'eau à peine perceptible et un soleil si chaud que l'on apprécie les ponts sur ces rivières, notamment pour l'ombre rafraîchissante qu'ils nous procurent à chaque fois que l'on passe en-dessous.

Le parcours entre nature et ville est très varié, on admire autant les magnifiques bâtiments historiques  que les édifices modernes et colorés du quartier du port. Seul le Musée des Confluences, qui nous inspire divers qualificatifs peu flatteurs, ne suscite pas vraiment notre enthousiasme...

Après 28 km sur l'eau, nous rejoignons notre point de départ qui marque également la fin de notre parcours. Une fois les bateaux rangés, nous sommes chaleureusement accueillis par le club hôte qui nous a préparé un apéritif généreux et un repas bien apprécié et dégusté avec appétit dans l'ambiance conviviale de leur agréable terrasse ombragée.

Repus et satisfaits de notre exploit, nous retournons à l'hôtel pour monter dans les minibus et entamer le chemin du retour vers notre port d'attache, cette fois-ci nettement plus calme qu'à l'aller, avec une certaine lourdeur dans les muscles et la tête pleine de beaux souvenirs.

Merci beaucoup aux chauffeurs des minibus, à Jérôme qui a organisé cette sympathique escapade sans y participer lui-même, et au club de Lyon pour leur accueil chaleureux.

Un grand merci aussi à toute l'équipe pour la bonne ambiance : Bénédicte, Daman, Delphine, Denis, Jean-David, Roberto, Sandrine, Timo et Valentina


Cornelia

  Bilac    Soleure, le 14 septembre 2024

Ce sont trois équipages de notre club qui attendaient vendredi matin l'annonce des organisateurs : le choix entre le parcours lacustre traditionnel et parcours fluvial. La forte bise annoncée a finalement imposé le parcours fluvial de Soleure à Büren an der Aare et retour, avec ses redoutables 6 km supplémentaires par rapport au parcours lacustre.

Le soleil n'avait pas encore annoncé son réveil lorsque notre petite équipe a pris le départ du club samedi matin. Arrivés au camping de Soleure, la course a commencé sur le parking où il a fallu se dépêcher de décharger la remorque, monter les bateaux, tout transporter vers la zone de mise à l'eau à 500 mètres du parking, retrouver un dossard et un équipier égarés et se mettre à l'eau, tout cela en slalomant entre les équipages venus de toute la Suisse, et même de France et d'Allemagne. C'est finalement à la dernière minute que nous avons pris place dans nos yolettes, alors que la plupart des participants attendaient déjà sur la ligne de départ. Un grand moment de solitude attendait l'équipage de la Libellule qui a dû faire une manœuvre acrobatique pour aller trouver sa place dans le peloton de départ, sous les commentaires agacés de l'organisateur au micro qui rappelait que la course ne partirait pas tant que tous les bateaux ne seraient pas à leur place. Le coup de pistolet a retenti et nous avons fini nos préparatifs au milieu des bateaux qui nous dépassaient de tous les côtés.

Nous avons finalement réussi à prendre le rythme de la course avec une petite surprise : la force du courant qui réduisait considérablement l'efficacité de chaque coup de rame. L'effort a été rude jusqu'à ce que le fameux pont en bois de Büren an der Aare fasse son apparition, et avec lui la bouée qui marquait la moitié de la distance.

Les encouragements du public et le soulagement d'être enfin " à la descente " ont redonné de l'énergie a nos rameurs et rameuses qui ne se sont pas laissé décourager par la bise qui nous poussait désormais dans le mauvais sens. Chaque équipage a trouvé sa propre manière de s'encourager : certains tentaient de dépasser les  concurrents, d'autres entonnaient des airs de Johnny, et d'autres encore apprenaient le néerlandais... Puis, après un dernier contour, voici la ligne d'arrivée que nous passons avec la satisfaction d'avoir accompli un très bel effort en équipe ! Merci à tout le groupe pour l'ambiance et la bonne humeur et bravo aux trois équipages qui ont relevé le défi !


Aline

  Tour du Lac    Lausanne, du 8 au 11 août 2024

Nous nous voyons explorer les contours du Léman sous un soleil radieux en compagnie de joyeux rameurs mus par un esprit d'harmonie et d'exigence teintée de compétition pétillante. Nous baigner dans des eaux cristallines face au château de Chillon, salués par les fiers bateaux de la CGN ; rejoindre des rives splendides, variées et accueillantes pour nous reposer et déguster la pêche du jour. Une exploration où les frontières cèdent la place aux courbes élégantes d'un lac qui joue avec la nature qui l'entoure. Helvétie et Savoie se rejoignent dans la bonne humeur. Pique-niques et apéros ponctuent avec régularité les étapes. Nous découvrons Saint-Gingolphe et nous émerveillons des eaux rafraîchissantes du Léman. Nous sommes accueillis à Thonon où amitié et sport se mêlent dans la gastronomie lacustre. D'Asnière à Founex, le jet d'eau de Genève en toile de fond, les rameurs mus par une énergie commune glissent sur l'eau, toujours en quête d'une cadence harmonieuse. La bonne humeur ne se tarit pas, les cloques en explosion font partie du décor, les rameurs sont grisés.  Au rythme des rives, les bateaux se rapprochent du point de départ. L'enchaînement des kilomètres se ponctue de séries pour ne jamais perdre notre belle dynamique. Nous dégustons les derniers filets de perche à Gland, profitons encore de joyeuses baignades au large avant de déposer Fleur de Sel et Plume dans leurs hangars respectifs. Notre premier tour du lac comme encadrants se termine avec un dernier repas, joyeux et copieux. Tous un peu fatigués mais les yeux toujours pétillants.

Un rêve?

Non, nous avons vécu ces quatre jours intenses avec bonheur sous les couleurs du LSA.

Merci aux organisatrices en cheffe. Merci à l'équipe 2024 composée de Bernard G., Denise, Gaël, Gundula, Jean-David, Loyse, Lucia, Mike, Rolando et Yves. Merci de nous avoir fait vivre cette aventure aussi exigeante que gaie et chaleureuse.


Roberto, Lauriane et Véronique

  Descente du Douro, Portugal    Douro, du 16 au 20 juin 2024

On nous avait dit qu'on allait ramer dans le sens du courant de la rivière. On avait pensé, eh bien ça va être cool. Hum. Le premier jour de notre randonnée, une fois passés les embrouillaminis du départ (longue attente des bateaux due à une panne de véhicule, sur le petit quai de gare Tua et tous les bars fermés), un des chefs de l'agence organisatrice portugaise nous a annoncé: voilà, vous avez plus de vingt de kilomètres à faire d'ici ce soir, et d'abord 12 kilomètres jusqu'au prochain arrêt (Pinhao): vous allez mettre deux heures pour ces  premiers 12 kil., après ça ira plus vite. Deux heures! On s'est regardé et on a pensé, eh ils nous prennent pour des débutants! Ils vont bien voir... C'est nous qui avons vu: on a mis quasi les deux heures, le vent retroussait cette rivière comme un gant et on n'avançait pas... Voilà, c'est le Douro, cette belle rivière qui serpente entre des collines de vignes coiffées de rangées d'oliviers, on pourrait croire qu'elle est tranquille entre ses versants idylliques à peine chahutés par quelque carcasse de bâtiments, un hôtel ou une belle ferme viticole, mais non elle fait des caprices. A moins que ce soit nous. Car selon notre coach Mafalda qui nous accompagnait sur le canot moteur, on n'était pas très bons comme pilotes de rivière: on ne coupait pas bien les virages... Et puis entre bateaux (nous étions quatre yolettes), on s'attendait, et ça, l'ex-championne de pointe ne le comprenait pas. Comme elle ne comprenait pas, mais pas du tout, qu'on puisse faire pipi dans une écope sur un bateau! Alors ça, elle n'en est pas encore revenue. A part ça, Mafalda était sympa et efficace comme tout. Avec son collègue Bernardo, le pilote de la remorque, autre jeune ex-champion de pointe, ils manipulaient ces yolettes à la mise à l'eau et à l'accostage avec une dextérité qui nous a laissés chaque fois pantois, voire un peu figés, ce qui nous valait des " Leave the boat " tonitruants...

Donc il y avait la rame, de Tua à Porto – via Folgosa, Calda de Aregos, Entre-os-Rios et trois écluses – 140  kilomètres en quatre jours (parfois très easy et parfois moins qu'on l'aurait souhaité, surtout l'après-midi de pluie avec vent contraire – forcément –, et même pas du tout easy à l'arrivée à Porto: on a dû accoster avant le fameux pont Dom Luis, pour éviter le naufrage dans un courant d'aspiration vers la mer (marée d'équinoxe) joint aux vagues terribles laissées par les milliers de bateaux de croisière et autres bateaux mouche... Mais je vais un peu vite: remontons le courant... A part la rame, il y a eu les repas, et avec les repas les vins du Douro et/ou du Porto. On a tous pris des kilos. Car entre le repas gastronomique dans un décor de halle ferroviaire, les lunchs de midi avec baccalhau à gogo, la visite de la Quinta de Pacheca, les p'tits déjeuners de pastel de nata, on a absorbé beaucoup de graisse, beaucoup de pommes de terre à l'huile, des tas de poissons ou viandes, des choses frites et une myriade de flans et crèmes brûlées.

C'était malheureusement très bon. Et donc... il fut parfois difficile de prendre la rame après le dîner.  

Et il y avait nous: une équipe impeccable et sympathique de 16 femmes (Caroline, Cornelia, Denise, Dymphna, Helena, Emmanuelle, Hélène, Laura, Lauriane, Loyse, Lucia, Nasya, Renata, Silvia, Stéphanie, Yvette) et 5 hommes (Daman, Denis, Mike, Pascal, Roberto). Si Yvette avait managé les inscriptions, Lucia a géré l'hôtel à Porto et mené toutes les transactions pour le groupe dans son joli brésilien... si bien qu'on a par exemple mangé (encore!) bien loin du Porto touristique, d'excellents poissons grillés...

 Je ne vais pas allonger. Même s'il y aurait encore tant à raconter, comme la récupération d'un slip léopard oublié dans un hôtel: c'est Bernardo, un brin embarrassé qui a dû faire la description; ou la fuite d'une autre culotte devant le coffre du petit bus...  Ou les 6 verres de Porto, qu'une tablée de rameurs avaient laissés à moitié vides pour attaquer l'après-midi, certes l'estomac bien rempli mais l'esprit clair, avalés coup sur coup par un randonneur assoiffé (et qui, je crois, n'a pas ramé de bizingue); ou la jolie piscine de l'hôtel regardée de loin car il faisait froid; ou les cloques (terribles)! Ou les écluses (on a chanté)! Ou le tour en bateau-mouche dans le port de Porto que nous ont offert Mafalda et Bernardo pour qu'on ne soit pas trop déçus de notre arrivée manquée. On n'a pas été déçus, on était tout à fait comblés. Merci.


Loyse

  Vogalonga    Venise, du 17 au 19 mai 2024

Ce vendredi 17 mai, le réveil sonne avant le lever du jour pour une vingtaine de randonneurs courageux : c'est le départ pour Venise ! Quelques siestes et paquets de biscuits plus tard, le train dépose notre joyeux groupe sur les majestueuses rives du Canal Grande. Nous avons l'après-midi devant nous et Valentina en profite pour endosser le rôle de tour operator, direction de Palazzo Fortuny pour admirer les tissus de Mariano Fortuny.

Les choses sérieuses commencent samedi, où nous retrouvons notre remorque garée à Campalto, de l'autre côté de la Lagune. Depuis le bus qui nous y emmène, nous pouvons déjà voir la marée de bateaux qui commence à monter dans le port “officiel” de San Guiliano. Grâce à la légendaire diplomatie de nos organisateurs, nous avons le luxe de préparer nos bateaux un peu plus loin, dans une oasis ombragée rien que pour nous. Les décorations prennent forme petit-à-petit : une grande pièce d'échiquier, des flamants roses, des drapeaux suisses... Il y en a pour tous les goûts. Une seule équipe semble bien décidée à garder son jeu secret jusqu'au dernier moment et ne révèle que quelques indices au compte-gouttes.

Après une pause glaces (on ne perd quand même pas le nord !), nous mettons les bateaux à l'eau pour traverser la Lagune. Le calme de la traversée contraste avec l'approche de Cannaregio où les bateaux à moteur mettent un point d'honneur à nous mettre dans l'ambiance et à faire passer quelques vagues dans nos bateaux. L'entrée dans les canaux est accompagnée d'un frisson et d'un sentiment d'irréel pour celles et ceux d'entre nous qui se prêtent à cet exercice pour la première fois.

Une fois vaincus le délicat accostage des escaliers et les quelques marches un peu glissantes tout est prêt pour notre départ dimanche matin.

Aux aurores, après une nuit que les moustiques auront pris un malin plaisir à raccourcir, nous nous retrouvons pour un bon petit déjeuner avant de se mettre en route pour mettre les quatre bateaux à l'eau avec les équipages du jour : les échiquiers, dont le 6ème membre est un immense cavalier d'échecs, les suisses, les flamants roses et les rock'n'row. Les canaux débordent de bateaux de toutes les formes et de toutes les couleurs, de musique et d'exclamations dans toutes les langues. Avec une habilité remarquable, nos barreurs et barreuses nous font slalomer entre rames et pagaies pour nous emmener jusqu'au départ où nous rejoignons un véritable carnaval aquatique. Le stress qui précédait le départ est déjà remplacé par l'émerveillement de ce spectacle extraordinaire. Le coup de canon retentit et c'est parti pour la Vogalonga !

Le hasard a réuni sur la ligne du départ les flamants roses, les rock'n'row et les suisses, qui s'engagent ensemble avec une question commune : mais où est le bateau d'Yves ? Tout devant, pour éviter les bouchons, ou derrière nous pour profiter de l'ambiance ?

Dès le départ, difficile de se concentrer, entre les vagues, les dépassements et l'envie de regarder tout ce qui se passe autour! Mais guidé par un (léger?) esprit de compétition dopé par l'énergie de Denise à la barre, le bateau suisse a pris une longueur d'avance sur ses poursuivants. Nous nous retrouvons presque seuls pour la longue ligne droite qui sépare Burano et Murano, mais retrouvons quand même quelques équipages qui débarquent pour se restaurer sur les terrasses de Murano. Il y en a qui ne perdent pas le nord! Pour notre part, nous ne nous laissons pas déconcentrer par les bonnes odeurs de cuisine et poursuivons notre course direction Cannaregio, qui n'est déjà plus si loin. C'est un soleil de plomb qui nous a accompagnés sur cette dernière ligne droite avant d'aller glisser sur le Canal grande encore désert, si ce n'est des applaudissements et les acclamations des spectateurs déjà attablés sur les terrasses. Un dernier slalom un peu osé entre les hélices des vaporetti (il faut bien s'adapter au style vénitien!) nous emmène jusqu'à la lagune que nous traversons une dernière fois pour rejoindre notre oasis de Campalto.

Le festin qui nous attendait ce soir-là était à la hauteur de cette splendide Vogalonga qui restera gravée dans les mémoires et les cœurs ! Seule ombre au tableau : le restaurant a l'air de tanguer... Ou est-ce nous qui avons passé trop de temps sur l'eau ? Merci à Denise, Rolando et Lucia pour l'organisation, à nos équipages pour la bonne humeur et le coaching technique, et à la météo pour avoir retenu ses orages le temps de ce weekend ! On ne peut pas terminer ce récit sans remercier également les chemins de fer italiens, qui nous auront offert quelques sueurs froides un dernier sprint intense en gare de Milan.


Aline

Cliquer ici pour entrer dans l'archive 2024