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Horaire d'hiver:

Mardi

9:30-11:30 Aviron *

Mercredi

9:30-11:30 Aviron *

Mercredi

18:30-20:00 Ergomètre

Jeudi

9:30-11:30 Aviron *

Samedi

10:30-12:30 Aviron

Dimanche

10:00-12:00 Aviron


(*) Les sorties du matin sont organisées par Yves.

Horaire d'été:

Mardi

09:00-11:00 Aviron *

Mardi

18:30-20:30 (octobre: 18:00-20:00) Aviron

Mercredi

09:00-11:00 Aviron *

Jeudi

09:00-11:00 Aviron *

Jeudi

18:30-20:30 (octobre: 18:00-20:00) Aviron

Samedi

10:30-12:30 (vacances d'été: 9:00-11:00) Aviron

Dimanche

10:00-12:00 (vacances d'été: 9:00-11:00) Aviron


(*) Les sorties du matin sont organisées par Yves.


Calendrier 2023

Compétitions

1 avril

Critérium Lausannois

1-2 juillet

Championnats Suisses

30 septembre

Championnats Romands

1 octobre

Régate de Nyon

14 octobre

Léman-sur-Mer

Voyages

29 avril

Traversée de Lyon

26-28 mai

Vogalonga

17-24 juin

Vltava

16 septembre

Bilac

7-8 octobre

week-end à Bâle

Festif

2 avril

Ouverture de saison

29 avril

Journée de nettoyage

23 septembre

Repas de Soutien

2022

Accueil'22

Apprendre'22

Compétition'22

Randonnée'22

Media'22

Le Club'22

Album Photo'22

2021

Accueil'21

Apprendre'21

Compétition'21

Randonnée'21

Media'21

Le Club'21

Album Photo'21

Tokyo'21

2020

Accueil'20

Apprendre'20

Compétition'20

Randonnée'20

Media'20

Le Club'20

Album Photo'20

2019

Accueil'19

Apprendre'19

Compétition'19

Randonnée'19

Media'19

Le Club'19

Album Photo'19

2018

Accueil'18

Apprendre'18

Compétition'18

Randonnée'18

Media'18

Le Club'18

Album Photo'18

Fonds de Soutien'18

2017

Accueil'17

Apprendre'17

Compétition'17

Randonnée'17

Media'17

Le Club'17

Album Photo'17

2016

Accueil'16

Apprendre'16

Compétition'16

Randonnée'16

Media'16

Comité'16

Album Photo'16

Travaux'16

Rio'16

2015

Accueil'15

Apprendre'15

Compétition'15

Randonnée'15

Media'15

Comité'15

Album Photo'15

Travaux'15

2014

Accueil'14

Apprendre'14

Compétition'14

Randonnée'14

Divers'14

Comité'14

Album Photo'14

2013

Accueil'13

Apprendre'13

Compétition'13

Randonnée'13

Divers'13

Comité'13

Club 8+'13

Album Photo'13

2012

Accueil'12

Apprendre'12

Compétition'12

Randonnée'12

Divers'12

Comité'12

Club 8+'12

Album Photo'12

London Olympic Games'12

2011

Accueil'11

Apprendre'11

Compétition'11

Randonnée'11

Divers'11

Comité'11

Club 8+'11

Album Photo'11

2010

Accueil'10

Apprendre'10

Compétition'10

Randonnée'10

Divers'10

Comité'10

Culture?'10

Album Photo'10

Youth Olympic Games'10

2009

Accueil'09

Apprendre'09

Compétition'09

Randonnée'09

Divers'09

Comité'09

Culture?'09

Album Photo'09

2008

Accueil'08

Apprendre'08

Compétition'08

Randonnée'08

Divers'08

Comité'08

Culture?'08

Album Photo'08

2007

Accueil'07

Apprendre'07

Compétition'07

Randonnée'07

Divers'07

Comité'07

Culture?'07

Album Photo'07

2006

Accueil'06

Apprendre'06

Compétition'06

Randonnée'06

Divers'06

Comité'06

Culture?'06

Album Photo'06

2005

Accueil'05

Apprendre'05

Compétition'05

Randonnée'05

Divers'05

Comité'05

Culture?'05

Album Photo'05

2004

Accueil'04

Apprendre'04

Compétition'04

Randonnée'04

Les Anciens'04

Comité'04

Jeunes Rameurs'04

Album Photo'04

Noël'04

La "randonnée" regroupe les membres de notre club qui rament régulièrement ensemble pour profiter de la nature et participer ensemble à des évènements d'aviron loisir en Suisse et en Europe. Notre club favorise l'activité sportive en équipe, et en principe, les nouveaux membres sont intégrés dans des bateaux d'équipe et rament pendant les horaires fixes (voir ci-dessus). Si vous avez envie de pratiquer l'aviron comme sport de loisir, la page "apprendre" vous renseigne sur les cours. Si vous savez déjà ramer, venez simplement nous voir une fois au club pendant les horaires de la randonnée.

  Le tour du lac à chaque étape    Le Léman, 23 septembre 2023

Avant

Préparer le tour du lac, c'est déjà une aventure en soi : l'équipe a beaucoup ramé au printemps et à l'été, et, nouveauté de l'année, s'est aussi lancée dans de folles sessions de " petits jeux " matinales, depuis le LSA mais aussi la Normandie, Venise, la Bretagne... Les tests yolette, la Bilac, l'excel de Jean-David, il en a fallu du temps et de l'énergie pour arriver à la semaine du tour, bien remplie, même avant le tour. Et là, plus les heures défilent, plus ça s'accélère.
Pour moi, ramer au tour du lac c'était aussi revenir à Lausanne. À peine sortie de ma journée de train jeudi soir, je me lance avec Marie à la conquête des éléments de la liste de courses. 35 farmers, 3L de coca, 15L d'eau et des centaines de grammes de fruits secs plus tard, nous sortons (sans les pompotes, oups !).
Vendredi, nous nous retrouvons au club à 9h : démontage du bateau, quête au matériel à travers tout le club, nous sommes prêts à partir à 11h, comme prévu ! À Genève, nous remontons Libellule et lui ajoutons des pare-vagues, un numéro, et... plein de nourriture scotchée à l'intérieur. Que ce soit dit, on ne mourra pas de faim.
Le soir, les organisateurs ne sont pas tranquilles face aux prévisions météo. Le Joran pourrait se lever le samedi vers 20h, et avec lui de bonnes vagues sur la côte française. Ils pensent modifier le parcours : ça sera Genève-Rivaz-Genève, 20km de moins que le tour classique, mais un bon 140km tout de même.

Après une nuit pas tout à fait reposante dans l'abri PC, nous revenons au bateau pour un embarquement à 6h40. Nous avons tout de même le temps de revenir à terre après avoir garé Libellule dans le port pour un dernier café... On sait ce qui nous attend et pourtant je suis assez stressée, de n'avoir pas assez bien dormi, de n'être pas assez entraînée. Oh well. Au moins, contrairement à l'année dernière, ce matin-là il ne pleut pas !


Natacha

Pendant : de Genève à Lausanne

À 8 heures précises, la sirène a retenti et nous sommes partis ! Les premiers 850m nous ont éloignés du club de la Société nautique de Genève (SNG) vers la ville de Genève. Avec un mini entraînement de virage pour Léman-sur-Mer, Marie nous a emmenés au coin de notre premier " waypoint " et nous sommes partis vers le grand lac Léman. Les deux premières heures à parcourir les 20km entre Genève et Nyon ont filé à toute allure. Nous avons trouvé un bon rythme de 22 coups par minute et nous nous y sommes tenus, en changeant de barreur toutes les 30 minutes pour donner un peu de repos à nos mains et à nos jambes. Malgré le repos physique, c'était en fait assez fatigant pour le barreur, car nous étions très occupés avec la navigation, les repas et le maintien du moral. C'est avec grand plaisir qu'à 55km (un peu moins de 6 heures), nous nous sommes approchés de notre ville natale, Lausanne, accueillis par notre équipe d'encouragement personnelle.


Annie

Pendant : de Lausanne à Lausanne

Après un peu plus de cinq heures de rames, ça y est : notre maison. L'arrivée à Lausanne me fait réfléchir au parcours déjà ramé et aux défis auxquels on a été confrontés. Malgré une très bonne préparation, le début de ce tour était dur pour moi. Je me sentais fatigué, et peu importe le nombre de " Farmers " que je mangeais, je me sentais peu en forme. Mon tour à la barre a beaucoup changé : j'ai pu enfin manger nos fabuleuses pâtes, et mon corps réagit mieux maintenant. Le seul inconvénient qui me reste est la position de la nage qui est très serrée, et un bateau concurrent qui nous suit de près.
Maintenant à Lausanne, le moral monte beaucoup grâce à nos spectateurs locaux du club. Cerise sur le gâteau, peu après, à la CGN, on se retrouve avec nos chers amis qui vont nous donner un peu de vent dans le dos pendent 30km (uniquement au niveau moral, comme vous le verrez bientôt). Merci Elena, Leonardo, Clara, Mathilde, et Elleke. C'est vrai, Marie et Elena ont produit un miracle, ma femme se retrouve à la barre d'un bateau d'aviron !! Pendant un bon moment, leur présence nous laisse oublier la fatigue et les petites douleurs ainsi que la compétition qui nous chasse. Et personnellement je trouve très précieux de créer ce souvenir avec ma femme. Par conséquent, on s'éloigne vite de la compétition et Rivaz s'approche à grands pas dans ces eaux connues.

On tourne le bateau à l'arrêt, et, le plus important, on est déjà à la moitié du tour. Mais pas de chance, l'eau devient noire et un vent sud-ouest se lève et on se trouve face au vent. On s'approche du bord au cas où, et je commence à me dire que ce serait dommage si notre tour s'arrêtait là. Mais encore une fois, les eaux connues nous apaisent, et bientôt on se retrouve au niveau de Lausanne sur un lac


Tom

Pendant : de Lausanne à Genève

L'orage qui agitait la surface lémanique à notre retour de Rivaz semble s'être calmé, ce qui permet au lac de devenir de plus en plus lisse. Le plaisir revient petit à petit : le lac commence à nous renvoyer le reflet de nos pelles sans déformation. Au revoir, les derniers bateaux qui nous ont tenu compagnie, c'était sympa de vous voir ! Nous continuons de ramer alors que le soleil s'apprête à tirer sa révérence, tout en couvrant le ciel de son invisible manteau aux couleurs des crépuscules de septembre. Magique ! La fatigue se fait de plus en plus sentir. Certains ne veulent plus que des compliments sur la rame : il n'est plus temps de se corriger. Morges, puis St-Prex arrivent. Enfin Rolle. Les quelques encouragements reçus depuis le ponton nous font plaisir et redonnent un peu d'énergie. Nous constatons que le jet d'eau est allumé au loin. Nous nous disons que nous pourrions arriver avant qu'il ne s'éteigne.
Lorsque la nuit s'établit, nous sommes déjà prêts : les survêtements sont en place, ainsi que les LEDs blanches sur le mât et cyalumes, ces barrettes lumineuses vertes et rouges, sur les rames de proue. Barrer demande de plus en plus de concentration car on ne voit pas très bien. Nous constatons à deux reprises que nous sommes du mauvais côté de poteaux rouges ! Au moins, nous avons évité le poteau lui-même...
Les kilomètres défilent.
Lentement, sûrement, inlassablement. Les nages successives décident d'augmenter la cadence sans mot dire. Mais tous se rendent comptent de cet état de fait, qui à la barre, en regardant le compte-coup placé à la nage, qui de par son ressenti, qui en comptant les coups (ça occupe le cerveau quand on rame longtemps...), qui encore en sentant la fatigue qui s'établit plus vite qu'auparavant.

Ceux qui regardent le compte-coups et ceux qui ont compté savent que la cadence est d'au moins vingt-quatre coups par minutes. Cette cadence restera jusqu'au bout.
Nyon (à dire très vite) passe à toute vitesse et Versoix approche. Nous naviguons presque uniquement au GPS à ce moment. Un grand voilier glissant tous feux éteints non loin de nous nous fait un peu peur, mais il ne croisera pas notre route. Ouf !
C'est le dernier tour de barre et la demie-heure de ligne droite qui traverse la rade en piquant sur la Société Nautique de Genève. Un coup de klaxon. C'est fait. Il est 22h03. Le jet d'eau se dresse encore fièrement.


Jean-David

Après
Un tour, ou un aller-retour. Et après ?
Une extraction nocturne plus ou moins acrobatique de ce bateau que l'on n'a plus quitté depuis si longtemps au point de faire au moins un peu corps avec lui, encore grisés par la dernière demi-heure et ses séries, qui coûtent au corps, mais sont magiques, car chacun donne toute l'énergie qui lui reste pour l'équipe. Douche chaude, massage, pâtes, et nuit dans l'abri de la protection civile, bercés par le doux ronronnement de rameuses et rameurs fatigués.
Démonter le bateau, faire l'inventaire des stocks en trop – pour ajuster l'an prochain (oui, oui, ça parle déjà de la prochaine édition) les quantités d'eau et de nourriture –, échanger avec les autres rameurs un peu, avec ses coéquipières et coéquipiers surtout.
Et le retour au club pour ranger le bateau et les rames dans le hangar, pour boucler la boucle, vraiment.
Cette année, boucler l'aventure, c'était partager ces instants en équipe, mais aussi avec celles et ceux qui nous ont accompagnés en chemin : sur l'eau, le jour J, par vagues, amples et douces – de celles qui portent et apaisent – de Vidy à Rivaz et de Rivaz à Préverenges ; lors de sorties en amont, baignés dans la lumière dorée du soleil qui se lève à travers un ruban de nuages ; au café le matin, pour discuter ; armés de briques de lait et balais en guise de poids pour les fameux " petits jeux " d'Adeline, à distance ; ici et là dans le club, pour parler préparation, longueur de rames ou choix de bateaux.
Boucler le tour, c'était aussi retrouver ces précieuses têtes connues, qui nous font nous sentir " à la maison " au club.

Car au final, c'est peut-être pour ça que certains d'entre nous tournons autour du lac ou partons à l'aventure : pour le plaisir de le partager à plusieurs et créer des souvenirs communs, qui deviennent ensuite de formidables histoires à (se re)raconter.
C'est peut-être même pour ça que certains d'entre nous ramons, plongeons nos rames d'un geste commun dans les eaux sombres du Léman, puis effleurons sa surface délicate pour voler d'un même élan, toujours un peu plus loin, ensemble. Peut-être bien. Pour moi, c'est le cas, je crois.
Merci aux incroyables membres de cette incroyable équipe – Annie, Jean-David, Natacha et Tom – et à celles et ceux, nombreux, qui nous ont accompagnés en chemin


Marie

  Bilac    Bienne, le 16 septembre 2023

Les équipages s'organisent dès juin pour ramer ensemble et se mettre dans une forme olympienne, avec rythme et motivation. Ah oui, mais il y a les vacances de chacun, les urgences de dernière minute au travail ! pas de soucis nous gardons notre enthousiasme. Chacun progresse de son côté et en équipe avec 2 belles sorties en yole de mer !

Lors du chargement des bateaux nous arrimons deux yolettes et un 4 fin sur la remorque du Rowing dans la cohue et la bonne humeur ; cette remorque déborde avec le bout du 8 calé entre 2 bateaux fins tout en haut ! Merci au Rowing Club pour le transport de nos 3 bateaux.

Départ au petit matin, la course débute à Saint-Blaise pour 26 km jusqu'à Bienne, nous perdons le nord en cherchant le point de départ et hop nous sommes déjà en vue du canal de la Thielle. La météo est souriante avec 3 gouttes d'eau au départ, température idéale sur joli plan d'eau pendant la course et soleil à l'arrivée pour la baignade.

Après l'effort, tous fraichement habillés de nos t-shirt orange fluo, nous partageons un repas convivial.

Le moment parfait pour échanger nos impressions sur cette magnifique journée.


Stefanie

  Traversée du Léman    Lausanne-Thonon, les 26 et 27 août 2023

Cher Éole, merci de nous avoir démontré que tu restes maître des éléments aériens.

Samedi, tu nous as incité à démontrer notre capacité à nous confronter à des vents capricieux, des vagues écumeuses, des changements de cap, voir notre bateau ballotté comme sur un carrousel.

Mais nous avons tenu le coup grâce à une équipe solide et complice.

Que tu as été aimable, cher Éole, lorsque dimanche, tu t'es apaisé et le Léman est devenu comme un miroir sur lequel nous avons glissé, presque sans un bruit.

Et la baignade avec vue sur le château de Vufflens fût des plus agréables.

Un mot encore, l'organisation, l'accueil à Thonon, la soirée et repas, que du bonheur.

À refaire, sans retenue.


Denise

  Descente de la Vltava    Tchéquie, du 17 au 24 juin 2023

Une sortie de groupe sportive et exploratoire mémorable dans les profondeurs de la campagne tchèque. Remonter la Vltava depuis Prague sur une distance d'environ 150 km en autocar, puis la redescendre à la rame sur plusieurs jours, au gré des écluses, sur une yolette ou un bateau fin, au sein d'équipages mixtes composés pour la journée, coachés avec passion, et avec la sérénissime Prague comme point final, tel a été le fil rouge de ce voyage.

Cette édition 2023 a été organisée et menée affectueusement, efficacement, et parfois courageusement, par la famille Libal (Renata et son père), Denise, Jean-Pierre, et Olivier. Chaque journée a conjugué culture, nature, sport, loisir, variété culinaire, et lien social. Les synergies sociales entre nos deux clubs pendant et après cette aventure, ainsi que tous les souvenirs imagés, témoignent de la réussite du projet.

La Tchéquie est une contrée fort intéressante à découvrir, le roi Charles ayant semé et influencé d'innombrables œuvres architecturales à travers son empire. C'est également un théâtre artisanal et artistique inspirant.

Des remerciements sincères pour l'organisation qui a su nous enrichir en nous présentant au fil des jours les meilleurs côtés de la Tchéquie, tout en nous guidant à bon port.



Avec encore un clin d'œil au photographe Cudlin, et aux deux journalistes qui nous accompagnés sur quelques longueurs.


Olivier von Dach

  Vogalonga    Venise, du 26 au 28 mai 2023

Une nouvelle recrue à la Voga

Nous étions 18 à partir au petit matin de vendredi 26 mai: 15 rameurs, les aficionados de la Voga plus quelques novices un peu dépaysés, un chauffeur chevronné, une belle amoureuse et une photographe passionnée. Notre destination: Venise et sa lagune. Notre objectif: ramer les 30 et plus km de cette course mythique qu'est la Vogalonga.
Le trajet en train fut long et marqué par quelques ronflements, mais une fois arrivés à Venise pas trop le temps de se poser car le programme du weekend était bien chargé !
Le samedi départ vers la Marina di Campalto où nos chauffeurs ont déposé la remorque la veille. Nous préparons les bateaux au combat pour qu'ils soient prêts pour la course le lendemain. La traversée de la Marina jusqu'à Venise, où nous déposons les bateaux dans un endroit tranquille, se passe sans trop de soucis, si ce n'est que pour des poissons aux instincts suicidaires qui sautent dans nos yolettes !

Après les intenses préparations du samedi, le dimanche matin de bonne heure nos trois équipes sont déguisées et prêtes au départ: il y a nous, los Muertos avec nos têtes de mort si colorées qu'on se croirait à une fête mexicaine, les Peintres guidés par notre président avec des chapeaux en paille style décontracté et les Flamands rose fiers sur un seul pied (pour l'anecdote il faudra demander à Rolando ou Gaël).
Sur la ligne du départ entre San Marco et la Dogana l'atmosphère et irréelle, on a l'impression d'être à un bal masqué sur l'eau. On entend le boum boum des tambours des Dragon-boats, on saisit de loin les paroles des chansons vénitiennes venant des Caroline et des Pupparini et les kayaks et les canoës nous coupent la route de partout. La marée de bateaux colorés qui nous entoure attend frémissante le signal du départ, mais où est-donc le célèbre coup de canon ? L'ont-ils oublié ?! Nous n'avons pas le temps de réfléchir, car la marée s'élance vers la lagune: fini le Moto Ondoso, c'est le temps de la Voga!
Nous partons pleins d'enthousiasme et d'énergie, notre barreuse est super concentrée et nous forçons le passage en dépassant un bateau après l'autre. Le profil de la Serenissima se fait toujours plus petit à l'horizon, jusqu'à disparaitre complètement. On tape les trames, on crie, on avance car nous ne voulons surtout pas rester en arrière. Mais la lagune paraît interminable, la chaleur assomme et il y en a qui se disent qu'une petite sieste s'imposerait...mais non, pas question! Il y a encore des km à pousser!
Et quand on pense qu'on ne va jamais y arriver voilà enfin Burano qui se profile à l'horizon avec ses maisons basses aux couleurs pastel. Nous reprenons courage et malgré un tolet cassé nous continuons à avancer avec fierté et sans même s'en rendre compte nous sommes déjà à Murano avec ses célèbres fabriques de vitres et les cheminées en brique qui transpercent le ciel.

Entre Murano à Venise, il nous semble que nous ne ramons qu'un instant. Nous nous glissons dans Cannaregio avant que la foule de bateaux que nous avons dépassés vienne embouteiller l'entrée et nous commençons la remontée vers Canal Grande. Les gens nous applaudissent depuis les Fondamenta et nous sommes éblouis par la beauté et l'élégance de l'architecture. Mais il faut rester concentrés car nous ne sommes pas les seuls à ramer et le passage est étroit.
L'émotion augmente à chaque coup de rame. Lorsqu'enfin nous glissons sous le Pont de Rialto chargé de curieux qui nous encouragent à continuer, nous savons que la ligne d'arrivée approche. Mais où sont donc les autres équipages ? Les Flamands franchissent la ligne d'arrivée juste avant nous, les deux yolettes de l'UNIL en tenue de cycliste et Stabilo Pen nous précèdent de quelques minutes. Et les Peintres ? Où sont-ils les Peintres ?!
Des témoins nous disent qu'ils sont entrés dans Canarregio parmi les premiers. Ils avaient tellement d'avance que quand ils sont arrivés à Canal Grande, la barreuse prenait des photos à la place de s'inquiéter des autres bateaux ! Mais il ne faut pas trop les flatter, car si le tolet ne s'était pas cassé, nous les aurions bien sûr dépassés ! La revanche devra attendre l'année prochaine...

Un grand merci à notre ComRando et en particulier à Denise et Lucia pour l'organisation, à Rolando pour les excellentes adresses de resto, à nos camarades de l'UNIL pour avoir trouvé un endroit paisible et verdoyant pour le rangement et la mise à l'eau des bateaux, à Jacqueline pour le magnifique reportage photographique et à Valentina pour être venue à cause de moi.


Laura

  Vogalonga    Venise, du 26 au 28 mai 2023

Vogalonga “Tryptique vénitien"

Grande première édition pour certains, 10e répétition pour d'autres, la cuvée 2023 de la mythique Vogalonga a été peinte aux couleurs joyeuses de l'équipe des peintres du dimanche qui l'ont voguée ensemble cette année.
Comme toute toile de maître, le tableau a commencé par une toile blanche, tendue sur son châssis : la constitution des équipes qui auraient le plaisir d'effleurer de leurs pinceaux les eaux de la Sérénissime.
Un équipage un peu " cubiste " rassemblant des éléments de forme et de taille très hétérogènes. Quelque 40cm de différence de taille entre la plus petite et le plus grand, des muscles placés un peu différemment (QUE DU MUSCLE on vous dit !) et des printemps couvrant 2 voire 3 décennies d'un bout à l'autre du bateau. Le défi était de taille, mais l'enthousiasme, la motivation et l'énergie des peintres étaient au rendez-vous. 

Premier volet du Tryptique Vogalongien
Première couche de fond appliquée sur la toile : premier entraînement commun qui a soudé l'équipe sous un clair de lune magnifique. Les conseils de notre Maestro Romain distillés avec intelligence, modération et gentillesse ont fait merveille. Comme quoi en peinture comme en aviron, mieux vaut quelques touches de couleur appliquées au bon moment d'un pinceau délicat que des grands barbouillages répétés et dont les teintes finissent par se mélanger en un ton indéfinissable.
Petit à petit le tableau se dessine, et grâce au talent d'Yvette, le bateau et les peintres sont revêtus de leur plus belle palette, digne des Bellini, Carpaccio et Vivarini.
Restait à le terminer sur les lieux qui ont inspiré sa création...Venise. Un voyage fait pour les uns en trains et pour les autres en minibus, remorquant les bateaux et profitant au passage des délices des stations-service italiennes (Ah le premier café italien et le délicieux pannino dégustés au premier arrêt...un grand moment de plaisir gourmand). Un grand lavage de pare-brise plus tard (merci Eric ce pare-brise n'a certainement jamais été nettoyé avec autant de soin et d'amour..), quelques embouteillages usuels et nous voilà arrivés près du lieu de dépose des bateaux.
En théorie rien de plus simple : annoncer notre arrivée, retrouver une partie de l'équipe sur place, déposer la remorque et partir prendre le premier Spritz du séjour à Venise.
En réalité : une arrivée un peu acrobatique, et au risque de froisser les lecteurs assidus de l'évangile de Matthieu 19 :26 :  il est plus facile de faire passer un chameau par le trou d'une aiguille qu'une remorque dans l'entrée du Royaume de la Marina.
Faire passer un minibus d'environ 5m de long attelé à une remorque chargée de yolettes d'environ 20m de long sur 4mètres de large sur un chemin carrossable pour une seule voiture, avec un virage à angle droit, en se basant sur les signes et les indications simultanées de plusieurs aides pleins de bonne volonté mais dont les conseils se croisent (en plus d'arriver à savoir si le geste frénétique de la main du monsieur qui vient en face est une indication de distance ou juste un énervement croissant ?) un exploit maîtrisé de main de maître par Eric. Tout finit par arriver et une fois la remorque installée les occupant.es du minibus rejoignent enfin le reste de la troupe pour notre traditionnel repas très vénitien du vendredi soir. Avis aux néophytes....en parlant de couleur, mieux vaut éviter de tenter le sourire éclatant après une bouchée de risotto à l'encre de seiche, sous peine de voir son interlocuteur.trice pâlir d'un seul coup, ou au contraire rougir pour retenir le fou rire qui le.la gagne... 

Deuxième volet du Tryptique Vogalongien :
Samedi matin, il est temps d'aller déballer la toile-yolette, de lui apprêter les dernières touches et de l'amener à son lieu d'accrochage pour le grand vernissage du dimanche !
Tandis que les équipages s'affairent au montage, à la décoration et à l'installation des dispositifs de sécurité des bateaux, les moustiques alentours se régalent de ces peaux nouvelles à piquer sans modération ! quelques piqûres plus tard, les bateaux sont mis à l'eau pour rejoindre Venise et passer une nuit à la belle étoile en attendant le lendemain. Un petit tour sur la lagune, le temps de voir un éclair argenté traverser le ciel et atterrir aux pieds d'Yvette...un poisson de taille respectable enthousiasmé par les couleurs du tableau et qui devait avoir envie d'y figurer.
Sans être spécialiste d'ichtyologie on peut aussi juste se dire qu'il s'agissait d'un malentendu...et que le poisson en question a été leurré par les rubans de couleur flottant à la proue et à la poupe du bateau. Sauvé par l'écope d'Yvette, le digne représentant de la faune locale jura mais un peu tard qu'on ne l'y prendrait plus.
Arrivés au " campement de nuit ", premier grand défi musculaire : sortir les bateaux de l'eau et les hisser avec forces conseils et vociférations diverses vers le mur au pied duquel ils passeront la nuit. Manœuvre habituelle qui, pour éviter la monotonie s'agrémente cette année de 3 déménagements successifs. Finalement les embarcations bien rangées, les rames vaguement dissimulées derrière pour éviter de devoir affronter la course à main nues...pas pratique en yolette, les équipes se dispersent pour profiter des cicchetti les petites bouchées accompagnant l'apéritif symbolique de Venise : le Spritz dont les origines remontent au XIXe siècle, alors que Venise sous la domination des Habsbourg est envahie par des soldats autrichiens (et pas par des hordes de touristes américains, allemands ou asiatiques), qui, trouvant les vins italiens trop forts, demandent aux tenanciers " d'asperger- spritzen en teuton " les vins avec de l'eau.L'apéritif terminé, les équipes se retrouvent pour un repas aussi succulent et amicalement festif que le premier, et les artistes peintres se retirent dans leurs quartiers respectifs pour prendre des forces avant la touche finale, la présentation de l'œuvre aux amateurs massés sur les rives des canaux et rivages vénitiens.

Troisième volet du tryptique Vogalongien
Dès potron-minet l'équipage de la nouvelle école vongalongienne (si si ça existe) se retrouvent autour de l'embarcation avec laquelle ils signeront tout à l'heure une performance artistique unique...en tous cas pour eux.
Avant de pouvoir glisser sur les flots vénitiens, il faut mettre les esquifs à l'eau et ils ne sont pas frêles...surtout en manoeuvrant sur des escaliers glissants (gluants...) et escarpés qui rendent la mise à l'eau d'autant plus hasardeuse, et en se retrouvant les derniers à mettre la yolette à l'eau sous le prétexte quelque peu fallacieux de la présence de nos équipiers masculins à forte carrure, Olivier et Romain. Mais on n'arrête pas l'élan des artistes qui, aidé de la belle Vania, muse de notre chef de nage et d'Eric, fidèle compagnon d'Yvette se lancent avec jubilation à l'assaut des flots...très verts du grand canal. (non ce n'était pas un hommage à notre entreprise artistique mais juste de la fluorescéine deversée dans l'eau...pour une raison encore méconnue).Traversant le bassin de St-Marc couvert d'embarcations bigarrées, allant du paddle à 8 aux caorline.

Sandolo, Batela, et autres Scopîoni pour aller se placer stratégiquement au début de la course, histoire d'éviter d'emmêler nos pinceaux dans ceux des voisins,  nous prenons un départ orchestré de main de maître par Yvette emmenés avec puissance et fluidité par notre chef de nage Romain, suivi d'Olivier, Véronique et l'auteure de ces lignes.
Quelques kayaks, dragon boats et autres engins humainement motorisés plus tard, nous voici à l'entrée de la 2e île. Non, ce n'est pas déjà Murano...nous sommes encore au premier tiers de la course, mais au vu du peu d'embarcations qui nous entourent nous sommes soit très sur l'avant de la course., soit perdus...(heureusement c'est la première solution qui s'avère la bonne). Nous continuons sur notre lancée et voici que se dessine Burano, l'île de la dentelle et des petites maisons colorées, tout à fait dans le thème de notre tableau vivant glissant sur les flots. Premier changement de barreuse. Véro prend la place d'Yvette et le reste de l'équipe en profite pour faire une petite pause bienvenue.
L'entrain est tel que très vite nous nous remettons au travail et continuons à dessiner notre parcours sur les canaux des deux îles les plus connues de la lagune, stimulés par les encouragements de notre barreuse qui prévient le coup de mou habituel sur la longue distance un peu monotone qui sépare Burano de Murano. Bel effort de la part de Véronique grâce à laquelle la cadence et la vigueur des coups de pinceaux ne faiblit pas, et nous abordons l'île des verriers célèbres par leur travail exceptionnel et aux secrets de fabrication soigneusement gardés. (un léger doute sur le maintien de cette tradition du secret au vu des innombrables boutiques tenues par de dignes représentant.es de l'Empire du soleil levant dans chaque ruelle vénitienne).  
Nous voilà bientôt au dernier tiers de la course et déjà au loin la Reine de l'Adriatique nous attend, comme d'ailleurs les quelques bateaux motorisés qui naviguent alentours et qui nous font cadeau de quelques paquets de mer évités (mais pas tous) avec habileté par Véronique.
Arriver à l'entrée du Canareggio sans se retrouver pris dans un mikado géant de bateaux enchevêtrés et d'équipages vociférants tient du miracle et c'est bien ce que nous vivons ce jour-là en entrant dans la Cité des Ponts, glissant aisément sous quelques-uns des 438 ponts que compte la Sérénissime.
Oh combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour une course mythique, dans cette belle cité, heureux et réjouis en sont revenus ! Combien ont vécu cette heureuse fortune ! (Monsieur Victor Hugo sera indulgent je l'espère).
Voler quasiment sur le Canareggio, passer sous le pont du Rialto, et avoir le Canal Grande presque rien que pour nous, un moment exceptionnel, et une première pour l'auteure de ces lignes qui en est pourtant à sa dixième édition.
Tableau vivant coloré et souriant, les peintres en action sourient de tellement de dents que les spectateurs et spectatrices qui les acclament sur les bords en sont éblouis...et à ces couleurs du bonheur s'ajoute celle du Canal Grande, toujours aussi vert...(et toujours pour la même raison)

Encadrement du Tryptique Vogalongien
Si " Les gens heureux n'ont pas d'histoire " comme l'écrit Léon Tolstoi dans son roman " Anna Karénine ", eh bien les équipages heureux en ont, et elle est douce à raconter autant que le retour sur la Marina de Mestre mené à la barre par Olivier - qui a remplacé Véronique en quittant Venise - se passe en douceur et avec précaution, sur les eaux de la lagune...dont le fond est si proche qu'on le voit sous nos pinceaux...pas de poissons et de coraux multicolores, mais un envol de flamands roses dont la présence nous surprend... les alentours de Venise ont donc bien encore un reste de nature à préserver (hormis les moustiques et les poissons volants).
Arrivés en vue de la Marina, un dernier défi d'équilibre...accoster au bord d'un ponton très flottant et tout aussi instable, contraignant certain.es d'entre nous (dont l'auteure de ces lignes) à une arrivée très peu digne, vaguement rampante et à 4 pattes pour sortir de la yolette et finalement retrouver une sorte de station debout légèrement anguleuse, (merci les lombaires et ma côte fêlée, je vous avais oubliés dans la joie de la course).
Les moustiques sont heureux de nous retrouver, tout comme nos co-équipiers-ères dont les nefs pointent à l'horizon. Tous unis dans le dernier effort : sortir les rameurs.ses de leur bateau respectif, sortir les bateaux de l'eau, les démonter et les ranger sagement sur la remorque en attendant le départ du lendemain.
Un dernier repas, délicieux et convivial et les valeureux.ses équipiers.ères prennent un repos bien mérité, rêvant peut-être de vagues et de mikado géant sur les canaux vénitiens.

Transport final du Tryptique Vogalongien
 L'aventure vénitienne se termine comme elle a commencé, dans la joie et la bonne humeur. Les bateaux solidement arrimés sur la remorque, la sortie de la Marina toujours aussi acrobatique mais désormais tout à fait maîtrisée et connue par notre chauffeur et nous voilà en route pour ramener bateaux, minibus et passagers.ères à bon port.
Si le trajet italien se passe sans histoire, et presque sans bouchons, la montée côté italien vers le tunnel du Grand St-Bernard nous offre une belle diversion, lorsque pris dans un bouchon solidement immobile, les occupant.es du minibus sortent et s'offrent quelques pas de danse sous les yeux amusés et un peu incrédules des automobilistes alentour. Eh oui on a une âme d'artiste ou on ne l'a pas que voulez-vous !
Et nous voilà enfin arrivés à la fin de cette belle aventure picturale, avironnesque, amicale et qui laissera de beaux souvenirs dans les cœurs, (et pour certains dans la partie sud de leur anatomie).
Un immense merci à Denise, Lucia, Rolando et à celles et ceux qui ont œuvré avec diligence à l'organisation de cette belle édition, et à Romain, Olivier, Yvette, Véronique sans oublier Eric et Vania qui ont fait de ces journées des moments inoubliables.


Massouma

  Randonnée à Lyon    Lyon, le 1er mai 2023

Nous partîmes les cinq, mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois-cent en arrivant au port.
Tant, à nous voir ramer avec un tel bordage,
Les plus frigorifiés reprenaient leur courage...

Nous frissonnons ensemble aussitôt qu'arrivés
Sortant de la Yolette remplie et trempée
Le reste des rameurs arrivés plus à l'heure
Affamés et cherchant le repas avant l'heure
Se presse sous la tente et avec appétit
Se bouscule à table, s'assied parle et rit.
A chaque table les équipes font toutes de même
Et se tenant groupées, montrent un visage amène.

Notre équipe arrivant, tous trempés et à bout
Commence par se rassembler et reste debout
Cherchant partout dans les recoins de sa mémoire
La cause, la raison, le pourquoi des déboires
La tasse dans le Rhône bue jusqu'à la lie
Calice peu savoureux qui de nous a bien ri

Pour toute explication, pas de juste raison
Une manoeuvre usuelle qui part en déraison
Et nous voilà ainsi trempés et refroidis
Mais pleins de courage, téméraires et si hardis
Remontant illico dans notre frêle esquif
Nous reprîmes la course, motivés et hâtifs
Décidant d'une seule voix, et aussid'un seul corps
De courser avec force ceux qui rentraient au port

Partis parmi la flotte en tête de la course
Nous fîmes alors appel à toutes nos ressources
Et c'est avec au coeur une immense fierté
Que nous arrivâmes au port,non pas les derniers !

Déposant les rames, le bateau et les portants
La randonnée cessa, faute de navigants.


Silvia, Katarzyna, Stéphanie, Roberto, Massouma (Merci au passage à M. Pierre Corneille qui, nous l'espérons ne nous lancera pas d'anathème pour ce petit emprunt de la tirade du “Cid”)

  Défi des 200km, 8gagnants pour l'année 2022    Lausanne, le 12 janvier 2023

Pour la deuxième année consécutive, le LSA a invité les rameurs et rameuses qui ont découvert l'aviron au début de l'été à réaliser 200 km avant la fin du mois d'octobre. Un joli défi, relevé cette année par 8 nouveaux membres! La remise des prix a eu lieu lors du traditionnel vin chaud du LSA, organisé par la commission randonnée début décembre. Mathias et Charlotte témoignent.

Mathias:
I have been a member of the Lausanne Sport Aviron for the past year and it has truly been one of the best decisions I have made. Not only have I seen significant improvements in my physical fitness and energy levels, but I have also found a sense of peace and relaxation on the water. The team aspect of rowing has also helped me meet interesting people and I have made some great friends through the club. Overall, I highly recommend giving rowing a try. It is a truly unique and rewarding experience that has benefited me in so many ways.

Charlotte:
Tout à commencé avec mon ami, Yves, qui cherchait un rowing buddy pour s'inscrire aux cours d'initiation du Lausanne Sports Aviron. C'est avec curiosité que je l'ai suivi pour découvrir un nouveau sport et me lancer un nouveau défi. J'ai entrainé dans mon élan (ou ma chute?) mon collègue et ami Mathias qui n'a pas non plus peur des défis. Sans le savoir je prenais la meilleure décision de 2022! Non seulement à titre sportif mais également personnel. Car c'est avec beaucoup d'enthousiasme que nous avons suivi l'initiation, coachés par nos infatigables encadrants, encourageants, patients mais toujours bienveillants. Grâce à leurs conseils avisés, nous avons rapidement fait des progrès mais aussi de belles amitiés au sein du club, le tout dans un cadre à couper le souffle.

Chaque sortie plus belle que la précédente, et ce par tous les temps; même par pleine lune (si, si, la légende dit qu'elle a bien été aperçue une nuit d'été).
Pour ajouter un peu de piment à nos sorties et nous encourager à progresser nous avons accepté le défi que le club nous a lancé: faire 200km d'ici au mois d'octobre. C'est dans un esprit de compétition sain mais néanmoins acharné que les initiés de la volée 2022 se sont challengés. La constance, la concentration, l'effort, l'entraide et l'amitié, le tout sur l'eau et en bonne compagnie, un cocktail (parmi tant d'autres) qui nous a permis de mener ce challenge à bien! Bravo à tous et à bientôt sur l'eau pour de nouveaux défis sportifs!


Natacha

  Bilac 2022 : un vrai roman-fleuve    Neuchâtel-Bienne

Outre la dégustation de tarte aux pruneaux, le week-end du Jeûne fédéral est celui de la désormais traditionnelle Bilac, la course reliant Neuchâtel à Bienne, ou suivant la météo comme cette année, faisant s'affronter les participants sur le trajet aller-retour de Soleure à Büren-an-der Aare – Soleure. Quelque 90 bateaux inscrits dont 3 équipages du Lausanne Sport Aviron ont laissé le sillage de leurs esquifs sur les eaux de l'Aar, perdu quelques heures de sommeil durant le week-end et gagné quelques courbatures au cours des 36km de la course.

Mais commençons par le commencement : pour assurer une participation digne du club sur les eaux coulant au-delà du Röstigraben, les équipes formées par la Commission Rando ont tout d'abord commencé par s'entraîner avec assiduité plusieurs semaines durant....euh en fait on pourrait plutôt dire qu'elles ont fait de leur mieux et avec beaucoup d'enthousiasme pour faire coordonner les agendas de vacances, travail, famille etc.

Tout cela pour se retrouver finalement par un beau vendredi soir de septembre au début du périple...démonter les bateaux. Cette année la tâche était assez modeste puisque seuls 3 embarcations étaient sur la ligne de départ. L'enthousiasme des équipes faisait plaisir à voir, jusqu'au moment de l'annonce de l'heure de rendez-vous pour le départ, fixé à 5h30. Un léger nuage a flotté dans l'air, vite dissipé par la brise du soir.

Samedi matin : rassemblement de toute l'équipe au club à l'heure fixée et départ en " petit convoi " pour rejoindre Soleure. Ambiance plus que feutrée dans les bus...rythmée par quelques ronflements plus ou moins discrets qui ont accompagné une partie du trajet. L'arrivée à Soleure et la sortie des bus dans une atmosphère très fraîche ont un peu réveillé les équipages, même si l'envie de se retourner dans son duvet et de continuer à dormir semblait très tentante ! Le montage des bateaux s'est révélé un peu plus ardu, surtout dans le remplacement des vis et des écrous de notre chère St-Sulpice qui ont montré une fâcheuse propension à se casser tout net au moment de les serrer. Heureusement l'habileté et la créativité des équipages ont permis de procéder à des réparations de fortune permettant à St-Sulpice de se présenter dignement sur la ligne de départ.

La Bilac c'est une course particulière, qui débute dans le parking : les premiers arrivés ont les places les moins éloignées de l'endroit de mise à l'eau des bateaux, qui cette année était un peu plus lointaine que d'habitude pour les yolettes. Compter un bon 800-900 mètres à marcher avec le bateau à la main ou sur l'épaule façon procession religieuse. Un exercice parfois un peu vacillant du fait des tailles disparates des porteurs et porteuses dont certain.es se retrouvaient avec le bord de la yolette profondément imprimée dans la clavicule et d'autres portaient à bras pour tenter de compenser les centimètres manquant....Trouver un endroit libre pour déposer la yolette et revenir chercher la suivante. Une mise à l'eau digne des premières Vogalonga avec un escalier aux marches assez monumentales (en tous cas pour l'auteure de ces lignes, dotée d'une paire de jambes de taille tout à fait moyenne, voire courte...). Une manière un peu acrobatique et fluviale de se jeter dans le bateau et de houspiller l'équipage pour que tout le monde soit vaguement assis au moment de rejoindre la ligne de départ en remontant le courant et en se frayant un passage entre les multiples autres embarcations.



Enfin le départ et on commence à remonter l'Aar en tentant d'éviter les autres concurrents tout en ménageant les rives protégées du fleuve, et en louvoyant dans le courant. Un grand bravo à notre barreur de départ Daman Azeli qui a assuré avec brio cette tâche délicate. Que dire de la suite, si ce n'est que c'est avec soulagement que l'équipage voyait passer les panneaux marquant les étapes de l'aller et que passé le 15e km notre barreur était mis à rude épreuve face à nos demandes incessantes : " Gilles, dis-nous que tu vois l'endroit où on tourne ? Gilles tu vois quelque chose ? Gilles on y est bientôt ? " et ENFIN on y est arrivés !

Tourner autour des bouées orange et avoir l'impression de pouvoir se laisser un peu glisser le long de l'Aar, quel plaisir ! Le retour un peu plus court que l'aller, mais avec déjà quelque 2heures dans les jambes, les bras, les mains et dans une certaine partie charnue de notre anatomie, chaque minute compte double (Charnue, charnue....plus vraiment autant après 2heures d'aplatissage sur les sièges).

Et voilà enfin la ligne d'arrivée franchie avec fierté, un dernier challenge : remettre le bateau à contre-courant, se glisser dans la longue file d'attente des yolettes pour accoster sur la plage, éviter de se prendre la pile du pont en passant (tenir Pangolin à distance à la force des bras, quel délice après la course pour l'auteure de ces lignes), et enfin sortir le bateau de l'eau. Et là rebelote : démonter, ramener les 3 coques au parking, préparer la remorque pour le départ avec cette fois la fatigue de la course...ET ensuite aller se restaurer.

Un petit bain dans l'Aar pour se rafraîchir avant de prendre le volant et nous voilà toutes et tous reparti.es pour le trajet de retour, tout aussi animé du côté des passagers que l'aller du matin. Un silence parfait régnant dans le bus, à peine troublé par quelques borborygmes. Arrivée au club, remontage des bateaux, réparation plus pérenne de St-Sulpice et voilà l'édition 2022 de la BILAC terminée !

Merci à la commission Rando, à Tom notre " meneur " de la journée, et un merci personnel à Jérôme, Daman, Gilles et Roberto. Mention spéciale à Roberto de m'avoir tenu compagnie avec constance au cours du trajet afin d'éviter toute velléité d'endormissement sur la route !

 A bientôt pour de nouvelles aventures lacustres et conviviales !


Massouma

  Tour du Lac    Le Léman, du 21 au 24 juillet 2022

Changement radical cette année : on tourne dans l'autre sens ! Histoire de ne pas frustrer Gundula du jet d'eau de Genève, une énième fois, en coupant sur Mies, Coppet ou Céligny, face à un Petit Lac déchaîné ou un orage menaçant... Donc ce jeudi 21 juillet, premier jour de la 4e édition du Tour, voilà le jet d'eau en ligne de mire, ce qui fait une bonne étape de 55 kil (+ 5 jusqu'à Vésenaz où l'on va dormir) par une forte chaleur annoncée et un lac enchanteur au départ. Plume a été amenée d'Ouchy au club la veille, dans de splendides vagues, splendides vagues à surfer que nous ne reverrons pas de toute la virée... Nous sommes 17, un record, la plupart en superforme (Bernard, Camilla, Denise, Fanny, Gundula, Jean-David, Magda, Marie, Natacha, Rolando, Tom, Yvette) et quelques-uns un p'tit peu amoindris par un dos indocile (Mike, Lucia), un doigt infecté (Gaël), une chute (Silvia), un talon convalescent (Loyse). Pour deux yoles, un double et un solo, ça fait 4 personnes dans le bus, de quoi confortablement accueillir et sustenter celles qui rament aux escales. Et le premier jour, on en fait deux d'escales : à la plage de la Dullive (Dully), où le solo fait mine de continuer droit sur Genève et qu'il faudra rattraper en yole (malgré sifflements, hurlements, brandissements de frites), et à celle de Mies, charmantissime avec sa buvette, douches et toilettes, derrière le chantier du nouveau port de Tannay, et là personne ne peut rater le maillot orange fluo de Bernard qui sert d'amer sur la rive. Ce jour-là est l'occasion pour les Helvètes de souche d'initier Tom à notre ligne de fortification de Toblerones (Buchillon, et aussi Dully), ce qui le convainc que lesdits Helvètes considèrent les Français comme des ennemis... Ensuite, on a droit aux éléphants noirs, énormes, surgissant d'un parc, alors que personne n'a bu au pique-nique. Et le jet d'eau ? Ben le jet d'eau, il brille superbement de loin, et puis, couic, fini, plus rien, pas la moindre petite gouttelette dans les airs bisés de la rade genevoise. Pourtant 17 h, ce n'est pas son heure de coucher. Il a osé poser un lapin ! Dans les bateaux, c'est le gros dépit d'autant qu'il fait atrocement chaud, que le lac est horriblement agité et sillonné par les White Sharks genevois (voir épisode précédent, Tour du lac 2021), que y en a marre, que ça fait 50 kil qu'on rame, que les sièges glissent mal, et d'ailleurs les yoles aussi. Bref, contents d'arriver au camping de Vésenaz, n'est-ce pas ?! Sauf qu'il faut encore hisser ces monstres sur la pelouse, sans déraper sur la mousse, on embauche un campeur, ça aide, un homme tout frais. Et sauf que, mince, il manque un Pod pour abriter notre nuit qui s'annonce brûlante (et se révèlera fraîche dans nos sacs à viande à 3-4 h du mat'). Un Pod, c'est donc un bungalow en forme de U inversé, avec mini terrasse et place pour 3 couches, juste juste. Donc Gaël, Rolando, Mike et Magda se sacrifient et iront dormir dans un hôtel à Annemasse. Peut-être que le gérant ne sait pas compter ses Pod, mais en tout cas, le camping est nickel : à 22 heures, un silence d'or. Et à côté, le club d'aviron de Vésenaz qui nous invite à une visite, au petit-déjeuner...

Ce qui nous amène au 2e jour, direction Thonon, ce fameux jour où Rolando a appris le mot " ébaubi ". Car oui, on apprend chaque jour quelque chose, en aviron. Mais d'abord, il y a ce divin petit aller-retour sur Genève pour celles et ceux qui, dans le bus, ont manqué l'absence du jet d'eau de la veille (l'aviron : l'art des paradoxes aussi...), plus Gundula. Lac plat, belle glisse, la chance est là. Le jet ressuscité lance son panache dans un ciel immaculé : pâmoison générale. C'est donc là que, par une miraculeuse synchronicité, la conversation dans le bateau (parfois on a le droit...) évoquant des questions d'auteurs et d'écriture en arrive au mot " ébaubi ". Non pas " eh Bobby " ni " et Bob y... " mais un vieil adjectif signifiant " stupéfait ". Rolando (non pas Orlando) fait répéter le mot, le savoure, l'adore et l'adopte. Plus tard, Bernard en livrera l'étymologie (merci Wikipedia) : rendre bègue, en latin... Bref, " ébaubi " est devenu le mot du Tour. Et d'ailleurs, les vertiges linguistiques n'ont pas cessé : il y a eu la palpitante traduction en allemand et italien de " désuet " (antiquiert et antiquato) mais " bon pour le musée " a simplifié la question. Le terme avait jailli, à un autre moment, alors que certains, et certaines, regrettaient que les mots " femme " et " homme " disparaissent du vocabulaire des jeunes (comme Natacha...), au profit exclusif de " meuf " et " mec ". Dans la foulée, le mot " genré " a aussi connu quelques vicissitudes, puisque Mike, perplexe, a cru y entendre " jarret " ou " Jean Ray ".

Mais revenons à nos moutons : escale à une bonne quinzaine de kil de Vésenaz, sur les galets de la charmante plage de Tougues, à Chens-sur-Léman. Pique-nique opulent, ombre, calme et volupté. L'après-midi (env. 18 km), la rame est plus rude, le ciel se charge, le lac bougeotte, Jean-David brise un cale-pied, tandis que dans le bus, il y a comme un instant de stress quand Gaël se rend compte qu'à l'auberge d'Anthy, on ne nous attend pas ce soir-là, mais le lendemain... Hum.

Et le repas de poissons ? Et les visites (Valérie + les maris de Denise et d'Yvette) ? Et la nuit ? (Dans un sac à viande sur un matelas du club de Thonon ?) Mais voilà que tout s'arrange, les féras sont déjà là, disposées à être enfeuilletées, le vacherin glacé à la verveine est prêt à être décoré, l'hôtel voisin à nous héberger, le petit bus du club de Thonon à nous voiturer. Bien sûr les Dubouloz sont des potes, mais leur flexibilité et leur gentillesse nous épatent, et aussi leur habileté : merci Claude pour la réparation du cale-pied !

Le matin suivant, les lève-tôt se retrouvent sur la plage d'Anthy pour une séance de yoga, histoire de se remettre bien en forme avant de rejoindre Saint-Gingolph via la plage de Tourronde (18 + 12 km). Et voilà que Silvia se coince, un peu, le dos (les paradoxes du yoga). On commence à être rôdé pour la sortie des bateaux à Saint-Gingolph, et heureusement. On sait que dans le port, le passage est étroit, que la rampe est une patinoire, que la place manque pour poser les yoles et qu'il faut d'abord déplacer deux vieux skiffs sur leurs pneus. Ce coup-là ce sont deux Indiens qui nous prêtent main forte, en attendant d'attaquer leur casserole de riz qui exhale le tandoori. Et après, baignade au ponton côté France suivie d'une nouvelle séance yogesque où personne ne se fait mal et qui est immortalisée par Rolando (heureusement qu'on n'est pas en train de faire chien tête en bas). L'étape a été agréable, moins chaude puisqu'il a plu la nuit, rapide sur lac calme, tant et si bien que certains as de la bande, éméchés par tant d'aisance, se prennent à rêver de faire le tour du Léman d'un seul élan. Rendez-vous le 24 septembre, pour voir si Tom, Natacha, Marie, Jean-David (pour lequel ce serait la 3e fois) ont trouvé leur cinquième et tentent ce gros défi. On les soutiendra ! Le soir, filet de perche pour tout le monde sur la terrasse, face à Saint-Saphorin, puis quelques pas pour voir l'église, où Fanny lit le panneau explicatif et découvre que saint Gingolph est mort en martyre de la fidélité conjugale. C'est comme les éléphants noirs, ça ne s'invente pas. Mais... qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Sommes total ébaubis. On cherchera plus tard... (voir plus loin). On s'endort en rêvant de ce pauvre Gingolph.

Le dernier jour, 38 km sont au programme, via île de Peilz, Chillon et arrêt pique-nique à La Tour-de-Peilz, au club de la Rame Dames, tandis que les vieux gréements mouchètent le lac de leurs voiles palpitantes. Reproblème de cale-pied sur Plume, Fanny dégote un carré de bois, on fera avec. Baignade au large de Cully, petite course entre Marie à la nage de Plume et son équipage, et Jean-David sur solo qui nous nargue... L'arrivée est chaude, vraiment chaude. À Ouchy comme à Vidy. Mais le nettoyage des bateaux se fait consciencieusement. On finit les restes de pique-nique au club, en se racontant la wikivie de saint Gingolph. Résumé : Gangolph naquit en France en 702 et malgré ses inclinations pieuses et pacifiques, ses parents en firent un militaire et le marièrent. Las, la femme était volage. Retiré à Avallon dans un ermitage, Gangolph fut tué par l'amant de sa femme. Les deux impies périrent très vite après. S'ensuivirent miracles, reliques, et tant d'églises baptisées du doux nom. Le village franco-suisse aurait été fondé par Gingolph en 755... Et voilà comment le Tour du lac 2022 s'est achevé sur une note d'histoire en hommage aux maris trompés ! Mais aussi dans un ébaubissement général : tous les blessés sont rentrés en meilleur état qu'ils n'étaient partis... Et tout le monde était ravi, et reconnaissant : merci Denise, merci Gaël, merci Lucia pour l'organisation de ce Tour du Léman si différent à chaque fois qu'on croirait ramer sur un autre lac.


Loyse (relue et corrigée par Fanny)

  Vogalonga    Venise, du 4 au 6 juin 2022

Baptême forcé dans le Canal de la Giudecca

L'euphorie était au rendez-vous en entrant dans le Canal du Cannaregio : pas l'ombre d'un embouteillage et encore quelques centaines de mètres avant l'arrivée à la Punta della Dogana. L'équipe Millefiori, motivée et endurante, a recueilli ses médailles après avoir effectué le parcours dans les canaux et la lagune vénitiens en 2h55. Une course mémorable, l'ensemble des bateaux du LSA et de l'UNIL étant tous arrivés avant midi, l'heure à laquelle la circulation des navires reprend. Mais c'était sans compter avec la police locale qui nous a contraint à emprunter le Canal de la Giudecca plutôt que le Grand Canal pour rejoindre le Tronchetto.

Moins de 200 mètres après avoir tourné autour de la Punta della Dogana, trois vagues ont suffi pour couler la Montardière et baptiser les membres de l'équipe Millefiori dans les eaux salées et sableuses, sans parler des autres éléments qui y séjournent, du Canal de la Giudecca, qualifiées de maremoto (mer démontée). Car ce canal est la voie de transit à (très) grande vitesse des taxis, cargos, remorques, et d'autres bateaux qui ne sont jamais venus nous secourir.

Sous les yeux ébahis de touristes et de la population locale, l'équipe a rejoint tant bien que mal (satanées coupures des coquillages) la terre ferme, après plusieurs (longues) minutes de lutte avec les vagues. Trempé-e-s des pieds à la tête, avec quelques plantes aquatiques sur les bras, les jambes et même autour du cou. Malgré l'état d'effarement provoqué par la non-assistance à personne en danger, Gilles et Isabelle, membres de l'équipe, n'ont pas hésité à replonger dans les eaux du Canal pour récupérer des effets personnels, sortir les rames et les mettre en sécurité.

Comment récupérer ses esprits après une telle aventure ? Le trouble a peu à peu fait place à d'autres émotions.

Comment affronter la vue du bateau retourné et l'impossibilité de le ramener à terre ? Comment trouver de la force pour affronter à nouveau les vagues ? Grâce à la prise en charge par des membres de la "Reale Società Canottieri Bucintoro ", à leur soutien empathique, leur générosité et leur élégance. Nos remerciements ne seront jamais à la hauteur de leur accueil. Ces personnes ont rendu l'attente des renforts (nos camarades de rame) sous un ciel de plomb plus facile et légère. Merci à Rolando et Elena, pour la négociation avec l'organisation de la Voga, ainsi qu'à Denise et aux rameurs et rameuse de l'UNIL – Isabelle, Jean, Leonardo et Sébastien - qui, sous la chaleur et après 33 km de rame, ont pris en charge le retour de la Montardière sur la remorque.


Magda pour l'équipe Millefiori (Gilles, Isabelle, Silvia et Yvette)

  Olympicorama    Lausanne, du 31 mai au 3 juin 2022

Du 31 mai au 3 juin, le théâtre de Vidy a installé des tribunes entre les hangars et les pontons du LSA de façon à créer une scène à la fois terrestre et lacustre avec une vue magnifique sur le Léman. Frédéric Ferrer, le metteur en scène continuait sa campagne " Olympicorama " pour laquelle il voyage et s'arrête dans un lieu précis le temps d'une semaine de spectacle. Il parle à chaque fois d'olympisme puis d'une discipline en particulier pour laquelle il invite un spécialiste. Le quatre de couple avait été la discipline choisie et Frédéric m'avait proposé d'être son invité pour parler de ce bateau que je connais bien puisque j'ai ramé en 4x aux JO de Londres et de Rio.

Qui dit 4x dit 4 rameurs, c'est pourquoi Denise Dupraz, Massouma Ziai, Arnaud Borello, Guy Nicollier, Richard Klein, Romain Loup et Jean-David Maillefer se sont relayés pour les répétitions techniques et pour les représentations. Même si Massouma " se sentait comme un petit poney entouré de grands chevaux ", le fait d'improviser un 4x de tous horizons (homme, femme, compétition, loisir, LSA, RCL) a bien fonctionné. Un grand merci à eux d'avoir joué le jeu.

Après avoir expliqué sa démarche, Frédéric Ferrer parlait d'olympisme. Parfois avec la casquette du géographe, parfois de l'historien, toujours celle de l'humoriste. Après l'olympisme, il s'attaquait à l'aviron et il avait des anecdotes que même les férus d'aviron ne connaissaient pas. Saviez-vous que le plus jeune champion olympique toutes disciplines confondues est un barreur de 7 ans dont personne ne connaît le nom ? Que dire le " Lac Léman " ça revenait à dire le " lac lac " ? Que l'homme avait inventé le bateau avant d'avoir inventé la roue ? Que c'est grâce à l'Italie qu'on peut pratiquer l'aviron à Lausanne ? Que Coubertin s'auto-attribuait anonymement des médailles de poésie ? Tout en étant informatives, les histoires sautaient du coq à l'âne et étaient présentées de façon loufoque ce qui donnait un cocktail d'information très amusant.

A un moment donné, pendant que la représentation continuait, nous devions prendre un 4x, traverser la scène en le portant, le poser au ponton puis faire quelques manœuvres et accélérations dans le port. Tout ceci avec micro et oreillette sur ma tête pour dialoguer en même temps avec l'artiste. Il y avait à nouveau ce mélange d'instructif et de loufoque. De notre côté sur le bateau on s'adaptait aux demandes de Frédéric et on essayait de montrer des beaux coups d'aviron tout en évitant la digue du port qui reste très petit pour faire de l'aviron.

On s'est parfois arrêté à quelques centimètres de la digue... Une belle démonstration de confiance en ses coéquipiers ! Après le petit tour sur l'eau, les rameurs venaient sur le devant de la scène et interagissaient avec Frédéric et le public. Selon les soirs de représentation, ce moment d'échange se passait sous la pluie et le vent, sous la foudre ou avec un magnifique ciel orangé.

Les spectateurs semblent s'être amusés durant les représentations et leur curiosité quant à notre sport a été attisée. La présence du théâtre de Vidy a permis de créer un mélange intéressant entre sport et culture et a été une belle vitrine pour l'aviron. Pour moi, c'était l'occasion de m'adresser une dernière fois à la scène publique en tant que rameur. En effet, quelques jours plus tard, la nouvelle allait être rendue publique que Barnabé et moi étions devenus des marins en rejoignant l'équipe d'Alinghi RedBull Racing. D'ailleurs je n'étais pas sur toutes les photos liées à l'annonce ; ne me cherchez pas, j'étais au théâtre !

Un énorme merci à toutes les personnes qui ont fait en sorte que le spectacle Olympicorama ait pu avoir lieu devant notre club. Cet évènement a demandé beaucoup d'organisation et de flexibilité côté LSA et côté théâtre et ça en valait la peine. Merci d'avoir joué le jeu !


Augustin

  Sous le soleil de Lucerne    Lucerne, les 14 et 15 mai 2022

Virée week-end exotique pour la randonnée du LSA, un groupe de 16 rameurs et rameuses a eu le plaisir de découvrir le lac des 4 cantons à la rame. Si un nombre remarquable de membres de notre club visite chaque année Lucerne, c'est d'habitude sur le Rotsee lors des championnats suisses. Cette fois nous avons eu la chance d'être accueilli-e-s de manière très hospitalière par le See Club Luzern pour deux randonnées sur un magnifique soleil et un plan d'eau très calme. Que du bonheur...

Samedi départ matinal pour traverser la Suisse, afin d'être prêt-e-s à embarquer vers 10h30. Notre ancien camarade au LSA Joao, qui habite maintenant à Lucerne, a fait le lien avec la partie randonnée du See Club. Nous avons appris que c'est le plus grand club de Suisse en terme de membres. Il faut dire que leurs locaux et leurs vestiaires en particulier sont très grands et très bien installés. Joao ainsi que deux rameuses et un rameur émérites de ce club nous ont accompagné-e-s et servi de guides, réparti-e-s sur chaque yolette.

C'est parti pour un beau périple sous un soleil éclatant, en longeant les côtes verdoyantes et en traversant par deux fois les bras du lac, sur des yolettes organisées avec 5 rameurs et rameuses. L'armada avait belle allure. Vers 13h - et on avait vraiment besoin d'une pause... - ce fut picnic au club de Küssnacht am Rigi, qui nous a accueilli-e-s sur leur jolie plage et leurs beaux locaux modernes entièrement de bois. A 15h nous avons poursuivi la boucle pour revenir sur Lucerne, avec quelques vagues liées aux plaisirs des samedis après-midi estivaux... Un peu de fatigue et de courbatures à la clé, il faut dire qu'on pensait faire un tour de 20 kms qui se sont avérés êtres 31 kms aux heures de chaleur. 

Nous avons ensuite pris nos quartiers au Backpacker juste à côté, puis apprécié un verre au bord du lac dans une ambiance de foule en vacances. Ensuite nous avons rejoint un restaurant à l'autre bout du monde histoire de nous faire découvrir cette magnifique ville. Certain-e-s ont cru devoir gravir le Pilatus... Souper donc dans un cadre bucolique et sympathique, en compagnie de chèvres, vaches, poules et autres bêbêtes...

La responsable de la section randonnée du club nous a rejoint pour la soirée.

Et après le repas même Rolando a renoncé à la disco, repos en ligne de mire après le périple retour ainsi le stretching a été inclus dans la conclusion du jour...

Dimanche lever matinal et petit déj sur le pouce vers 7h à l'auberge, avant de prendre nos affaires et traverser la route pour rejoindre le club à 7h45 pour embarquer. Le réveil a été récompensé par un lac absolument lisse et une superbe sortie de 17 kms en compagnie de membres du See Club, en bateaux fins et yolettes. Le dimanche tôt c'est vraiment le meilleur créneau, avant les pêcheurs puis tous les touristes en grands ou petits bateaux. De retour à 10h, nous avons ainsi pu enchaîner avec zénitude et savourer un très bon brunch juste à côté du décor du KKL.

Merci à Gundula pour l'organisation, ainsi qu'à Joao et à Cornelia. Et merci beaucoup aux membres du See Club pour leur accueil chaleureux !! Le lac des 4 cantons nous a fait de l'oeil, on reviendra...

L'équipage :
Gundula, Tom, Gilles, Magda, Cornelia, Silvia, Camilla, Lucia, Denise, Rolando, Edouard, Christiane, Stéphanie, Leonardo, Katarzyna, Bettina et Gaël


Gaël

  Randonnée à Lyon    Lyon, le 1er mai 2022

Nous sommes arrivés à Lyon vers 17.00h, par un samedi ensoleillé, après avoir, pour certains, laissé le club-house et les hangars sans un grain de poussière.

Un très bon hôtel nous attendait et il était très proche du club AULN, lieu de départ du lendemain. Le soir, après une heure de recherche pour une place de parc, nous avons trouvé notre Bouchon, restaurant traditionnel Lyonnais - entre oreilles, pieds de porc et autres mets de brasserie, nous en avions pour tous les goûts!

Le dimanche, après un réveil matinal, nous avons été accueillis au club d'aviron nautique de Lyon avec un café/thé et une bonne collation. Nos amis français nous ont épatés par une super organisation et une mise à l'eau des bateaux irréprochables.

Une fois sur la Saône, nous avons eu le temps d'admirer le magnifique site, de régler nos cale-pieds, de nous échauffer en dénageant à contre-courant et faire de belles photos. Certains ont même eu le temps de s'habituer ou pas avec les sauts d'humeur des dérives (et barres)...

Le départ a été donné avec un peu de retard, vers 10.30h au lieu de 9.00h, et nous avons pu admirer le magnifique paysage de la ville de Lyon qui s'offrait à nous, le long des berges de la Saône et du Rhône. C'était émouvant de passer sous ces magnifiques anciens ponts qui ont vu des générations défiler, d'apercevoir la Basilique de Notre Dame de Fourvière, de détailler le quartier de Confluence.



Au retour, un repas nous attendait puis, nous avons quitté Lyon vers 15 h. Quelle belle sortie ! Un grand merci à Yvette pour toute cette super organisation et à Denis, pour le choix du restaurant.


Denise

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