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Vogalonga 2002

rame

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Photos et scans: Elena.

Merci à Andrea d'avoir accepté de raconter sa vogalonga.

Vogalonga???!!! Me voilà.

On m'en avait longuement parlé de cette Vogalonga et j'ai fini par m'y inscrire, non sans une certaine appréhension. Même la préparation n'est pas de tout repos, car il est bon de trouver des moments pour s'entraîner tous ensemble et de faire quelques sorties un peu plus longue que d'habitude. Le départ pour une partie de mon équipage était prévu jeudi soir en train de nuit, où j'étais sensé dormir pour être en pleine forme à Venise où ce déroule cette surprenante course.

diplôme...
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Nous arrivons donc vendredi matin dans cette gare terminus qui débouche directement sur le Grand Canal. Là c'est déjà le dépaysement total, par le simple fait qu'il n'y a pas une seule voiture à l'horizon. Rien que ça est déjà très appréciable et si il y a tout de même un peu de bruit et des odeurs de gaz d'échappement c'est bien sûr lié aux nombreux bateaux qui n'arrêtent pas de sillonner les canaux. Mais attention quand je dis "nombreux" il ne faut pas confondre avec le nombre incalculable de véhicules que l'on trouve dans la plupart de nos grandes villes. Vu l'étroitesse de certains canaux et la réglementation en cours, les bateaux ne peuvent excéder les 10 km/h.

Nous nous dirigeons vers notre hôtel, y déposons nos baguages et partons pour une petite (toute la journée) visite des ruelles de Venises parsemées de centaines de ponts plus jolis les uns que les autres. Le soir nous retrouvons le reste de l'équipage ainsi que les autres équipes de l'UNI et du gymnase qui ont fait le voyage avec les bateaux. Le lendemain nous devons nous retrouver au parking principal, car il est temps de préparer les yolettes. Celles-là doivent être assemblées et contrôlées avec grand soin, et pour cette course, il est bon de leur donner une petite préparation particulière. A savoir qu'il faut si possible rendre étanche les parties avants et arrières du bateau, afin qu'il n'y ait pas trop d'écopage à faire pendant la course...

Lion et pigeon... Venise!
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Il nous faudra plus de 2 heures pour que tout soit fin prêt et c'est surtout grâce à la très bonne organisation de Jean-François Balliman que nous pouvons enfin goûter à l'eau salée de la lagune. La mise à l'eau des bateaux demande une extrême attention car il n'y a pas de ponton et c'est de nouveau notre ami Jean-François qui nous chaperonne avec son équipement de pêcheur qu'il ne doit pas regretter. Avant d'aller amener les bateaux vers leurs lieux d'amarrage et avant la course qui se déroule le lendemain, nous en profitons pour faire un bon entraînement où l'on voit toute l'utilité de la préparation des bateaux, car sans cela nous passerions notre temps à écoper l'eau au fond de celui-ci. C'est d'ailleurs plus les vagues causées par les autres bateaux à moteurs de toutes sortes qui n'arrêtent pas de s'entre croiser qui fait que nous avons même droit à de belles douches d'eau salée.

Mais on nous promet que le jour "J" il n'y aura pas de bateaux moteurs, la circulation en étant en principe interdite. Je fais mes premiers essais de barreur à Venise et pour ceux qui se posent des questions, le barreur à Venise à de quoi se faire quelques cheveux blanc... Il ne suffit pas de tirer simplement de gauche et de droite comme nous en avons l'habitude sur notre bon vieux lac, mais il faut y ajouter des manoeuvres qui vous donnent parfois quelques frissons dans le dos... Non seulement il faut se frayer un chemin entre tous les bateaux avec des STOP assez nets, mais ils faut parfois escamoter les rames pour ne pas rentrer en collision avec les dits bateaux... Sur ce nous allons amener les bateaux à leurs lieux d'amarrage pour la nuit. Là aussi il faut faire très attention car de nouveau nous devons improviser avec des pontons qui sont bien sûr plus prévu pour des bateaux à moteurs que des bateaux avec une telle envergure. Mais tout ceci ce passe très bien toujours sous l'oeil attentif de Jean-François. Je jour "J" est arrivé et il faut se lever assez tôt pour remettre les bateaux à l'eau et constater que le niveau de l'eau est descendu d'un bon mètre... Je vous laisse imaginer; mettre à l'eau des bateaux de plus de 10 m avec plus d'un mètre cinquante de différence entre le bord du ponton et l'eau, ce n'est pas l'exercice le plus facile à faire... et là aussi il a fallu être extrêmement prudent. Mais heureusement tout c'est très bien passé et nous avons pu nous diriger tranquillement vers le point de départ. C'est Sylvie qui a pris en main cette première partie qui n'est de loin pas une sinécure, car il faut se frayer un chemin, non plus entre les bateaux à moteurs, mais entre tous les bateaux des autres concurrents (il doit y en avoir plus 1000 au total). Cela reste un moment assez magique de voir autant de bateaux à rames réunis dans un cercle aussi petit. Pour ma part j'en reste encore bouche bée et je ne peux que vous encourager à voir ce spectacle.

Academia
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Arrivé vers les alentours du départ, c'est notre chef d'équipe, Gilles pour ne pas le nommer qui a la lourde tache de nous barrer en première partie de parcours, là où au coup de canon prévu pour 9h il faut avoir un certain sans-froid et ne pas avoir froid aux yeux pour se glisser au milieu de ces centaines de bateaux. Mais avec son expérience (8ème Vogalonga) Gilles le fera très bien. Nous devons prendre un bon rythme d'entrée afin de faire notre place parmi tous ces bateaux et remonter petit à petit vers la tête de la course. Le coup de canon n'a pas encore tonné que bien des bateaux sont déjà presque à leur vitesse max. car ils veulent tous être dans la tête de course et quand celui-ci retenti enfin c'est déjà la ruée pour garder sa place. Il faut absolument garder un bon rythme et faire attention de gauche, de droite, en avant et même en arrière, car c'est un peu à celui qui aura le plus de culot qui pourra s'engager sans trop de problème dans les canaux qui nous mène d'îles en îles. Pour ce qui est du culot, Gilles ne ménage pas sa peine et il nous motive très bien pour les 10 premiers km de course. Là il est temps de faire une petite halte changement de barreur et changement de leader, car si c'est Christophe qui nous donnais le rythme, c'est maintenant Gilles qui donne le tempo. Pour ma part je pend la place de barreur et nous reprenons la suite de la course dans de longs bouts droits qui sont parfois un peu monotones mais où il ne faut pas trop faiblir car derrière il bien du monde. Pour la dernière fois pour la course, il est temps de refaire un changement de barreur et je cède ma place à Béatrice qui va nous conduire en direction de la ligne d'arrivée. Là aussi nous devons de nouveau jouer serré car dans les canaux étroits il est difficile de dépasser partout et il faut parfois donner le maximum pour doubler certains bateaux qui ne se laissent pas forcément passer de si bon coeur. Mais s'il y avait une petite chute dans la cadence, elle revient au galop, car dans les derniers km nous sommes ovationnés par une foule qui ne ménage pas ses applaudissements. Merci les Vénitiens et les touristes. Les derniers mètres sont franchi sans problèmes et nous pouvons enfin rependre un peu notre souffle. Nous passons chercher notre prix bien mérité et nous voilà déjà reparti en direction de la sortie des bateaux, non sans devoir reprendre les canaux en sens inverse, et sachant qu'il y a encore des centaines de bateaux qui doivent eux encore passer la ligne d'arrivée, c'est pas du tout cuit, pour employer une expression bien de chez nous... En plus certains bateaux de ligne et de croisière on déjà repris du service, ce qui n'est pas pour nous faciliter la tache et même si pour nous la course est finie, il ne faut pas relâcher pour autant notre attention car les collisions sont vite arrivées. Mais encore une fois tout ce passe bien et notre coach à tous, Jean-François, est de nouveau présent pour nous aider à sortir tous les bateaux. Là, pas trop le temps de flemmarder, il faut redémonter tous bateaux et remettre le tout sur la remorque, car elle repart au complet dans 3 heures.

Arrivée...
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Quand enfin tout est paqueté, étiqueté, classé, rangé, nous nous dirigeons, non sans une certaine joie vers nos hôtels respectifs pour une douche bien méritée.

Je remercie encore toutes les personnes qui nous ont permis de participer à cette magnifique course (surtout Jean-François Balliman et René Libal) et pour ma part je garderai encore longtemps ces images de Venise, de tous ces bateaux et de cette ambiance magique qu'est la VOGALONGA. Merci et à l'année prochaine.

Andrea.





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